Dorotea Lolli est originaire de Bologne, où on l'entend régulièrement. En 1725, Dorotea interprète deux opéras de Chelleri, puis participe à la saison 1725-26 de Ferrare, clôturée par La fedeltà creduta tradimento de Schiassi. Elle paraît dans un rôle masculin à Faenza en 1727 avec un autre chanteur bolonais, la ténor Gaggiotti, dans une page légère. Elle peut s'enorgueillir de paraître avec le ténor Paita, les castrats Bernacchi et Farinelli ainsi que la Tesi et Costanza Posterla dans Il Medo de Vinci à Milan en 1728, dans le rôle d'Artace. La même année, elle y chante également un opéra d'Orlandini. Dorotea se fait ensuite entendre à Parme, Bologne, Mantoue et Vicence.
À Venise, la contralto chante avec les sopranos Cattanea et Peruzzi au S. Angelo, créant L'Odio placato de Galuppi, mais aussi Pescetti et Albinoni, en 1729-30. Les livrets indiquent qu'elle est au service d'Hesse-Darmstadt (Mantoue). Après un passage à Brescia et Florence (Orlandini au programme), Dorotea paraît à Vienne en 1732 dans deux opéras donnés au Kärntnertortheater, avec la basse Miller et la Farinella, dont Il contrasto delle due regine di Persia de Francesco Rinaldi. Sa trace est perdue jusqu'en 1736 : peut-être chante-t-elle en Europe centrale ?
De retour à Forlì puis Venise, la chanteuse collabore avec Vivaldi et créé Partenope dans le pasticcio Rosmira fedele en 1738, avec la Girò ou encore la Giacomazzi. La troupe reprend aussi Armida al campo d'Egitto et crée L'Oracolo in Messenia. Elle participe encore à plusieurs pages de Chiarini au S. Angelo avec le ténor Moretti.
En 1739-40, elle se produit à Graz et retrouve notamment Vivaldi pour Rosmira, avec Marianna Pirker et la Girò. Conformément à son habitude, elle incarne de nombreux rôles travestis.
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