La contralto est native de Bologne. Elle remplace Chiara Fuga au service d'Aurora Sanseverino à Naples, au début du siècle.
On la repère en 1709 à Vérone, pour Artaserse de Sandoni, avec Rosa Ungarelli, autre contralto plutôt appelée à chanter les intermèdes comiques. C'est à Forlì qu'on la retrouve l'année suivante, dans une page de Pistocchi avec le ténor Predieri et le castrat Pacini, ainsi qu'à Bologne comme secondo uomo. Silvia s'illustre à Lugo en 1711 dans une pastorale intitulée L'Enigma disciolto, avec les autres contraltos Merighi et Landi. En 1713-14, la cantatrice interpète divers opéras à Naples, tant au San Bartolomeo qu'aux Fiorentini, assumant des rôles masculins ; la soprano Nannini ou encore les castrats Archi et Nicolino l'accompagnent. Lodi participe notamment à Basilio de Porpora. C'est à Modène qu'on l'entend en 1714, avec Rosa d'Ambreville la basse Gaggiotti ou encore le grand ténor Fabri. Après des premiers rôles féminins à Palerme en 1714 et 1715, Silvia chante dans trois opéras à Bologne avec une autre contralto fameuse, Anna Bombacciari. En 1717, elle est Fernando dans L'Innocenza riconosciuta de Pollarolo au S. Angelo de Venise, avec la soprano Giusti. Après Brescia, on l'entend à Florence avec la Lorenzani, la jeune Turcotti, la basse Carli et le castrat Roberti en 1720, dans deux opéras. Trois ans plus tard, la contralto retrouve Bologne, puis une dernière fois Venise en 1726.
Choron et Quadrio évoquent la cantatrice sans commenter. Néanmoins, Marcello semble l'évoquer au même titre que la Coralli, la Bombacciari ou encore Anna Ambreville dans une célèbre cantate pastichant le style de diverses contraltos. |