Cette contralto est sans doute d'origine vénitienne.
C'est à Trévise qu'on le repère en 1733, dans Il trionfo d'Armida d'Albinoni, accompagnée des sopranos Camati et G. Pircher. Après Bologne, elle chante Erissena à Parme en 1736, dans Alessandro nell'Indie de Vinci. En 1738-39, la cantatrice est à Madrid, avec Fabri, la contralto Uttini ou encore Lorenzo Saletti, pour chanter le même rôle dans la version Corselli, et des opéras de Hasse. Forcellini ne semble cependant pas avoir été retenue pour la saison suivante, même si elle participe à sept productions locales.
Revenue en Italie, Forcellini paraît à Ferrare et Venise en 1741-42, avec le ténor Novelli, la soprano Chimenti et le castrat Leonardi. Elle s'y produit encore en 1746 en Camilla d'Orazio e Curiazio de Bertoni avec le castrat Tedeschi.
Forcellini rejoint la troupe des Mingotti, qui compte selon les années une Turcotti en fin de carrière mais aussi un jeune phénomène, Regina Valentini-Mingotti. L'ensemble se produit entre Hambourg, Leipzig et Dresde, notamment dans La Merope et d'autres pages de Scalabrini. La compagnie obtient la permission de monter un théâtre à Dresde pour participer aux célébrations du double mariage unissant la Saxe et la Bavière. Forcellini chante alors Junon dans Le nozze d'Ercole ed Iole de Gluck en 1747. L'ensemble gagne même Copenhague en 1748, interprétant à nouveau Scalabrini, avec Giovanna Della Stella et le castrat Casati.
Retour en Italie : en 1751, Forcellini est prima donna à Livourne avec Raaff et Potenza dans Catone in Utica de Latilla. Elle tient le même rang à Livourne en 1752 (avec Raaff !) puis Trévise en 1753, pour interpréter Bertoni. Suivent Trévise, Mantoue. En 1757, on la retrouve à Florence avec le jeune ténor Cortoni dans Solimano de Ferrandini ; c'est sa dernière prestation enregistrée.
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