À l'instar de beaucoup d'autres couples spécialisés dans les intermezzi, la contralto se produit essentiellement avec son époux Cosimo Ermini, basse – d'où le surnom de Cosma. Elle est parfois désignée comme soprano.
En 1722, on la repère avec son époux dans les intermèdes donnés à Ferrare, où elle porte encore le nom de Margarita Delfini-Ermini.
Le couple semble aussi s'illustrer à Venise avant d'être engagé à la cour de Dresde. Là-bas, Margherita interprète encore les intermezzi avec son époux, au prix parfois d'une transposition pour sa voix de contralto. Elle donne donc par exemple Larinda e Vanesio en 1734, sans doute dans la version de Hasse, à l'occasion des représentations du Cajo Fabrizio du même. En 1740, c'est La Serva padrona de Pergolesi qui est présentée à la cour et pour la première fois en Allemagne. Les Ermini sont cependant les moins bien rémunérés de la chapelle, les artistes de l'opéra séria s'allouant la part du lion.
Ces prestations n'empêchent pas le couple de paraître ailleurs : en 1730, ils arrivent à Moscou où ils remportent un très grand succès dans les pages qui ont fait leurs succès, comme Il Marito giocatore, Pimpinone (Albinoni), etc. En 1731, Margherita incarne probablement Clizia dans Calandro de Ristori, avec la soprano Avoglio, Cosimo, le castrat Dreyer. En 1739, c'est au San Angelo de Venise qu'on les retrouve, pour le Tutore de Hasse et Serpilla e Bacocco d'Orlandini. Enfin, le couple effectue un séjour en Pologne en 1741, cour rattachée à celle de Dresde.
Margherita semble demeurer à Dresde jusqu'à sa mort, probablement en 1765. Cosimo ne faisait plus partie des effectifs déjà vingt ans plus tôt. |