Probablement fille du baryténor Antonio Borosini.
La fille d'Antonio (sans mention supplémentaire) est créditée en Vitellia du Muzio Scevola de G. Bononcini créé à Vienne en 1710 avec un aréopage d'excellents vocalistes, dont Cortoncino, le contralto Orsini, le ténor Guicciardi et la Landini.
On suppose qu'il s'agit donc de la même chanteuse (la tessiture est également celle qu'un contralto) qui est repérable en 1714 à Innsbruck sous Carl Philipp, en compagnie d'une autre Eleonora, la soprano Eleonora Scio : le compositeur Stölzel les entend chanter un duo.
La Borosini est présente à Neuburg en 1717. Incursion en Italie documentée en 1719, à Reggio : le livret indique qu'elle est au service de la cour palatine. On l'entend ainsi en Ippolita dans Le Amazzoni vinte da Ercole d'Orlandini, avec la contralto Vico, la Bulgarelli, les castrats Pasi et Pacini, et dans un petit rôle la toute jeune Cuzzoni.
Jusqu'en 1724 (ou 1734 selon les sources) Eleonora se trouve à Mannheim, où elle épouse un certain Gothro (en fait le portraitiste Jean Pierre Gaudreau) en 1724, ce qui pourrait avoir mis fin à sa carrière. Un des tableaux de Gaudreau conservé à Augsbourg pourrait bien être un autoportrait avec Eleonora.
Eleonora Borosini est donc la sœur du grand baryténor Francesco Borosini, employé de l'empereur à Vienne (comme son père) mais demandé en italie et jusqu'à Londres. Elle est souvent confondue avec l'épouse de ce dernier, la soprano Rosa d'Ambreville, qui se produit sous le nom de Rosa Borosini à Vienne. |