Anna Bagnolesi incarne des rôles de second plan à Venise, Naples etc. à partir de la seconde moitié des années 1720, chantant Pollarolo, Galuppi, Vinci et même Emira dans le Siroe de Porta (Florence, 1726). Elle est créditée du titre de Virtuosa di S.A.R. la Sig. Principessa Violante di Toscana, puisqu'elle est employée à la cour de Florence de 1728 à 1730. Bagnolesi joue également le secondo uomo à Turin, avec notamment Farinelli dans l'Ezio de R. Broschi. Elle est à Milan en 1730 avec Scalzi et la Girò.
Engagée par Haendel à Londres en 1731, elle s'y rend avec son époux le bariténor Pinacci. Elle reprend Alceste dans Admeto, sans doute adapté de la version Bordoni, et crée l'Ezio du caro Sassone en tant que secondo uomo une fois encore. Suivent des reprises de Giulio Cesare (Cornelia) et Flavio (Vitige). Elle crée également Erenice dans Sosarme avant de quitter Londres avec son époux : ils n'y auront chanté qu'une seule saison.
De retour en Italie, les deux chanteurs sont à l'affiche de La Tirannide debellata de Duni et Antigono de Lampugnani, à Milan en 1736. Bagnolesi chante comme prima donna à Padoue l'année suivante, avec le castrat Ghirardi. On retrouve Anna Bagnolesi dans le Prigionier superbo de Pergolesi en 1733. En 1738, elle est primo uomo à Livourne avec la Farinella et la Cuzzoni, et deux ans plus tard, la contralto incarne la redoutable Berenice dans Farnace de Di Capua ; elle se produit alors au San Giovanni Grisostomo avec Raff et Amadori.
Anna Bagnolesi arrive à s'imposer dans les années 1730, sans doute pour une bonne part du fait des engagements communs avec son mari, qu'elle accompagne systématiquement. Le couple rappelle ainsi celui de Filippo et Caterina Giorgi, ainsi que les Fabri ou les Afferri.
Caricature de Zanetti ©Fondazione Cini, indiquant : Bagnolesi ou la Tesi blanche (Vittoria Tesi était métisse)
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