Lelia naît à Brescia, d'un père nommé Giovanni Battista qui avait connu une modeste carrière lyrique locale.
La cantatrice est ainsi déjà formée quand elle intègre le fameux Ospedale dei Medicanti à Venise en 1760, où elle se produit au cours des années 1760 dans les oratorios latins qui font la tradition du lieu. On l'entend par exemple en Nicodemus du Mater Jesu juxtra crucem en 1761, et d'autres rôles masculins convenant à sa voix grave, dont Joannes dans Parasceve ad sepulturam corporis D.N.J.C. de Bertoni en 1764.
Après quelques années, elle fait la connaissance du compositeur à succès Pietro Alessandro Guglielmi et part avec lui pour l'épouser, ce qui lui permet de fouler les planches des théâtres. À l'été 1769, la cantatrice se présente à Milan.
Le compositeur Guglielmi rejoint Londres dès l'automne 1767, mais Lelia n'est engagée comme seconda donna du King's Theatre qu'en 1770. Elle chante alors dans l'Ezio de son époux avec la Fulvia de Cecilia Grassi. Johann Christian Bach est également en terre britannique et lui confie le rôle principal d'Athalie dans Gioas, re du Giuda la même année, avec les castrats Savoj et Guadagni. On l'entend à Londres jusqu'en 1772, y compris dans des premiers rôles comme dans La Buona Figliuola de Piccinni, et des oratorios avec Cecilia Grassi et le castrat Savoj. Burney se souvient de la cantatrice dans son Voyage musical en Italie, soulignant les applaudissements mérités reçus du public londonien.
En 1777 puis 1778, elle se présente sous le pseudonyme de Maria Leli au San Carlo de Naples, et chante Il Ricimero de son époux ou encore Ifigenia in Tauride de Traetta et Bellerofonte de Platania avec Rubinelli et Ansani.
Lelia Acchiapati donne pas moins de huit enfants à son époux, qui finit apparemment par l'abandonner. Un de ces enfants, Pietro Carlo Guglielmi, connaît une carrière de compositeur. |