Le castrat contralto semble faire ses premières apparitions à Rome. Il incarne des rôles féminins, comme Ipermestra dans Il Lino generoso donné chez le cardinal Ottoboni en 1699 avec le contralto Betti, et porte le titre de virtuose de Colonna, dès 1706.
Francesco Vitali paraît à Venise, où il intervient en 1711 avec la basse Carli, Francesco De Grandis ou encore la Scarabelli. La troupe donne notamment Lotti. Il chante un motet à Milan la même année lors de cérémonies religieuses exceptionnelles. On réentend Vitali à Rome dans nombre de productions, parfois dans des premiers rôles comme Astarto de Bononcini en 1714, avec le ténor Paita. Il chante encore dans plusieurs opéras de F. Gasparini, D. Scarlatti et Il Vincislao de Mancini en 1715-16 avec Genovesi, Ossi, Baldini... Vitali paraît aussi à Ferrare avec la contralto Mucci, ainsi qu'à Bologne.
Le contralto est assez actif à Naples où il intègre probablement la chapelle royale. En 1716, il participe à La Virtù trionfante d'A. Scarlatti avec Berselli, Durastanti et Costanzi, ténor qu'il retrouve l'année suivante pour l'oratorio La Vergine dei dolori du même auteur, avec le vieux castrat Sassano. Il y interprète aussi Gasparini. Le contralto foule de nouveau les scène romaines en 1719, accompagné de Gizzi et Natali. En 1721, il retrouve la musique de Mancini au San Bartolomeo dans La fortezza al cimento, avec les sopranos Zani et Bulgarelli. Il interpète également la musique de Leo. Vitali retrouve Rome en 1722, incarnant Ricimero face à la Placidia du tout jeune Farinelli dans Flavio Anicio Olibrio de Porpora.
Un castrat soprano originaire de Forlì nommé Giacomo Vitali se produit à la même époque (il est engagé à Vienne en 1727). Plus d'un siècle après, un autre Francesco Vitali, basse, fait carrière en chantant Donizetti. |