Castrat alto engagé à la cour impériale de Vienne en 1650.
Ce chanteur y est reconnu parmi les meilleurs de l'effectif et son salaire croît constamment au cours de ses trente années de carrière locale, avec le soutien des compositeurs Bertali et Draghi. Il a l'honneur de chanter les œuvres de l'empereur Leopold Ier : les oratorios Il Sagrifizio d'Abramo et Il Lutto dell'universo avec Cesti et Olivicciani. Il n'y a pas à douter qu'il participe aussi aux opéras donnés à la cour.
Vismari compose aussi : il laisse un ample volume de cantates. Son opéra L'Orontea (même livret que Cesti) est donné en 1660, et on peut raisonnablement supposer qu'il y chante, ainsi que dans les créations de Draghi, Bertali puis Cesti. À la fin des années 1670, Vismari est ordonné et se fait appeler dès lors Don Filippo Vismari. En 1683, le castrat n'est plus membre qu'à titre honorifique et bénéficie d'une pension. Son nom disparaît des listes en 1706, ce qui suggère un décès cette année-là. |