Le castrat Valetta est milanais, et se trouve naturellement attaché à la chapelle impériale de Milan (1727) et à la cour du duc de Toscane (1730).
Il chante dans plusieurs villes italiennes, en commençant par Rome en 1726-27 (rôle titre de Statira d'Albinoni avec Genovesi, Medarse du Siroe de Porpora face à G. B. Minelli), Naples en 1727-28 (Gerone, tiranno di Siracusa de Hasse avec les sopranos Stabili et Turcotti), Florence la même année (L'Atenaide de Vivaldi avec Girò), Livourne en 1729 (L'Ernelinda de Vinci), Venise en 1731-32 (Annibale de Porpora avec Amorevoli, Monticelli et G. Eberhard ; Nino de Corselli comme protagoniste, avec Turcotti – l'une de ses partenaires les plus régulières alors – et Peruzzi) et encore en 1735 pour Griselda de Vivaldi, avec le ténor Babbi... Le castrat alterne premiers et seconds plans, avant de se rendre au Portugal.
En effet, de 1735 à 1742, il fait partie de la troupe se produisant au Teatro Novo da Rua Dos Condes, à Lisbonne, généralement comme premier chanteur auprès de sœurs Paghetti. Il y chante des pages de Leo (Sesostri, 1738), Schiassi (Alessandro nell'Indie, 1736) ou encore Rinaldo Da Capua (Catone in Utica, 1740) et Francesco de Almeida (Le Virtù trionfanti, 1738).
Sa trace semble ensuite perdue.
Il chantait en voix de soprano, de tessiture assez étendue dans le rôle de Teodosio, et finalement assez centrale et ne négligeant pas les graves.
Caricature du castrat par Zanetti ©Fondazione Cini
|
> air Destrier che all'armi usato
> air Dove la morte
> air Serbati a grandi imprese |
V. Genaux, Les Agrémens dir. G. van Waas – retransmission de concert, Bruxelles, 2010
In Argippo, pasticcio. Transposé : L. Di Donato, Europa galante dir. F. Biondi – CD Naïve 2022
X. Sabata, Cappella Cracoviensis dir. J.T. Adamus – captation de concert, Peralada 2016 |