 Doté d'une voix de soprano aigu agile et bien dans l'air du temps, Adamo débute à Bergame en 1765 dans Semiramide riconosciuta de Mysliveček, et la saison suivante à Mantoue dans de petits rôles avec l'Agujari. Il intègre la chapelle ducale San Marco en 1766, mais il n'y reste qu'une courte durée, sans doute en raison de ses succès au théâtre, plus excitants et lucratifs ! Après des passages à Padoue, Bergame, Alessandria et Parme (secondo uomo derrière Andrea Grassi), il retrouve Mantoue avant Rome pour le carnaval 1768, seconda donna dans des pages de De Majo et Borghi. Il doit plaire aux Romains car après une prestation à Mantoue – encore –, on le retrouve pour le carnaval 1769 comme prima donna notamment dans Demetrio de Monza avec le soprano Veroli et le ténor Ciprandi. Solzi est ensuite à Florence dans Ipermestra de Mysliveček, dans lequel il chante Linceo, avec Elisabeth Teyber et Anton Raaff.
Il revient à Rome pour un rôle féminin l'année suivante, et chante une cantate d'un certain Luigi Scarmur dans une académie musicale de Mantoue, intitulée I Genii amici.
Les rôles que nous lui connaissons datent de 1771, alors qu'après la saison du carnaval à Vérone, il paraît comme secondo uomo à Milan dans la serenata Ascanio in Alba de Mozart et dans Ruggiero, dernier opéra de Hasse et ultime livret du célèbre Métastase. Il chante avec Tibaldi et la Girelli ainsi que le vieux castrat Manzuoli qui trouve apparemment trop beau certain air destiné à Solzi, et exige de Mozart qu'il l'altère afin que le jeune soprano ne lui fasse pas ombrage !
En 1771-72, il est à Venise avec la Bernasconi et Anna Benini, par exemple dans Andromaca de Bertoni. On le retrouve sur diverses scènes italiennes, désormais toujours dans les premiers rôles, comme dans Scipione in Cartagine de Piccinni à Modène en 1772 ; à Pavie en 1774, puis Padoue, Florence et Milan dans Antigono de Gatti avec Appolonia Marchetti en 1781. Sa carrière se poursuit à Palerme (avec la Balducci), Pavie et Plaisance où il crée l'Ezio de Calvi en 1784.
Solzi est ensuite engagé à
St-Pétersbourg, où il demeure de 1786 à 1794.
En Russie, le soprano chante avec la Todi, Marchesi et le ténor De Paoli dans Castore e Polluce de Sarti, et Idalide (sans doute la version Sarti). Il est également chargé d'apprendre le chant à de jeunes aristocrates. Il donne aussi des concerts, ce qui est attesté en 1789 avec la soprano Gattoni.
Sa trace est perdue après son départ de Russie.
La voix de Solzi était particulièrement virtuose et aiguë, et l'on retiendra le beau Dal tuo gentil sembiante de Mozart, qui s'étend jusqu'au contre-ré, et Si, correr voglio anch'io de Hasse, aussi exigeant dans l'aigu et la vocalise.
|
