Castrat soprano natif d'Arpino (Latium), Sidotti étudie le chant auprès d'un des maîtres de son siècle, le castrat Domenico Gizzi – lui aussi né à Arpino –, qui enseigna aussi au justement nommé Gizziello. S'il devient moins célèbre que ce dernier, Sidotti n'en mène pas moins une carrière des plus honorables.
Sidotti paraît à Rome comme prima donna lors des carnavals 1748 puis 1749, aux côtés notamment de Caffarelli (p. ex. Arianna e Teseo d'Abos) et de... Gizziello (notamment Artaserse de Jommelli). Du printemps de la même année au début de 1751, le soprano se produit au San Carlo de Naples comme secondo uomo, créant Semiramide riconosciuta de Giuseppe Di Majo entre diverses reprises de Galuppi (L'Olimpiade), Perez ou encore Hasse ; Monticelli occupe le premier plan avec Caterina Aschieri ou Regina Mingotti. En 1751-52, Sidotti est à Venise et Forlì.
En 1752, le soprano se rend à la cour du Wurtemberg où le duc entame une brillante période créative sous la houlette du compositeur Jommelli. Après une reprise de Galuppi, Sidotti est donc de la création du premier Fetonte de Jommelli, où il est enfin primo uomo, avec le ténor Hager et la soprano Pircher. Jommelli reprendra le sujet en 1768 : c'est cette seconde mouture que nous connaissons mieux.
Cet événement signe pourtant la fin de la carrière scénique connue de Sidotti, qui retrouve l'Italie et intègre l'illustre chapelle pontificale à Rome. Il demeure en service de nombreuses années avant de prendre sa retraite dans sa ville natale, la santé diminuée. Sidotti est enterré à la Chiesa de PP. Barnabiti.
De ce qu'on peut entendre, Sidotti avait un véritable soprano, assez haut placé et agile.
|