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Soprano aigu, ce castrat vient de S. Angelo in Vado.
Il débute en Mariana dans La Conversazione à Urbino en 1760. Après un passage par Sienne, il est prima donna seria à Foligno. Sans doute encore jeune, il est engagé à la cour du Portugal : tournant essentiel puisque c'est là-bas qu'il mène toute la suite de sa carrière.

Ses débuts à Lisbonne ont lieu en 1765 dans I Francesi brillanti de Paisiello : dans cette ville comme à Rome, les femmes sont exclues de la scène, et ce sont des castrats qui assurent les rôles féminins. Giuseppe est donc essentiellement prima buffa, mais interprète occasionnellement des parties subalternes (Sibari, Varo, Alcandro, Adrasto...) dans l'opera seria, y compris féminines (Thétis et la Fortune dans Fetonte de Jommelli en 1769, adaptées à sa voix haut perchée). La prima donna seria est Giambattista Vasquez, et le primo uomo de l'époque est Carlo Reina. Autres partenaires au fil des ans, les castrats Orti et Ripa ainsi que la basse Cavalli. Le répertoire favorise les reprises, voire créations de Jommelli, grand favori de la couronne. Il y fait créer son dernier opéra, Il Trionfo di Clelia, en 1774 (Romanini y est Mannio). Les théâtres royaux promeuvent aussi des auteurs locaux, comme F. De Lima : Romanini est par exemple la Baronessa Irene dans La Vera Costanza de 1785, avec les castrats Gelati, Reina et Ripa.
Romanini prend sa retraite en 1788.