Ce castrat contralto, parfois désigné comme étant originaire de Padoue, passe l'essentiel de sa carrière au sein de la chapelle ducale de San Marco à Venise, où il croise notamment Pacchierotti, Potenza, Ciardini, A. Casati et le ténor-basse De Mezzo sous la houlette du maestro Bertoni.
Après Vérone en 1744, c'est à Padoue qu'il paraît en 1745, dans Semiramide de Lampugani, avec le ténor Babbi, l'Aschieri et le castrat Marianino. On le repère à Pavie, puis à nouveau Vérone en 1748 dans Antigono de Hasse (secondo uomo), et la même année à Rome. Naturellement, le castrat se fait régulièrement entendre dans la Sérénissime, y compris dans l'opéra bouffe qui fait fureur, en particulier lorsqu'il est signé Goldoni. Ce dernier est ainsi l'auteur d'I portentosi effetti della Madre Natura mis en musique par G. Scarlatti en 1752. La distribution compte aussi la brillante Clementina Baglioni et le célèbre ténor buffo Laschi. La même année, le castrat participe à La Calamità de' cuori du même auteur, avec la musique de Galuppi et les chanteuses Penni – inévitable dans ce répertoire – et Spagnoli. Rolfi chante dans plusieurs opéras de Goldoni et Galuppi, toujours dans des rôles sérieux. En 1753 puis 1754, il incarne des premiers rôles (notamment Jommelli) à Livourne, avec le ténor Carlani et la jeune soprano Carmignani. Il est à Turin en 1757 pour Lucio Vero de Bertoni, avec Colomba Mattei, le soprano Gallieni et le ténor Ottani. C'est Camilla Mattei qui l'accompagne à Venise pour Ezio de Pescetti, où Francesco incarne Valentiniano. Il se rend à Vienne en 1760 et interprète Numa al trono avec Maria Piccinelli. À son retour, le castrat se produit à Pavie, Lodi, Venise... C'est certainement un régulier des productions d'oratorio de la ville, étant donné sa position à San Marco : Rolfi incarne la Vierge dans San Giovanni Nepomuceno de Furlanetto en 1766, avec le jeune Pacchierotti.
En 1792, Francesco est toujours en vie et exerce comme copiste à Venise. |