Puttini chante avec une voix de soprano, puis de contralto. Sa voix est encore aiguë quand il crée Arsenia de Don Trastullo à Rome, avec la basse Domenico De Amicis. Il est à Venise entre 1749 et 1751, où on l'entend dans un Siroe de Cocchi, et d'autres pages de Jommelli, Manna, Hasse, Pampani, Abbos etc. Puttini ne chante alors que les derniers rôles, derrière les castrats Leonardi, Caffarelli ou Gizziello.
Puttini est engagé pour la prestigieuse cour de Dresde, où compose l'illustre Hasse, afin de remplacer le vieux Ronchetti en 1752. Il chante comme secondo ou terzo uomo avec Albuzzi-Todeschini, ainsi qu'Amorevoli ou encore Monticelli, Bruscolini et Belli. Il participe par exemple à l'Artemisia de 1753, ou encore Arminio. Avec la guerre de Sept Ans, la cour se déplace en Pologne vers 1755, et Puttini est ainsi fixé à Varsovie avec une partie de ses collègues dresdois jusqu'en 1760. Il chante avec le ténor Caselli, les castrats Bruscolini et Francia, notamment une Nitteti. En effet, le roi semble peu goûter son art, malgré l'évolution de la technique du castrat. En outre, l'arrivée du soprano Gallieni fait de l'ombre à ce dernier et Puttini préfère quitter la cour à la création de Zenobia, mécontent qu'on ne veuille lui attribuer que Tiridate (finalement confié à Bruscolini).
En 1759, voici Puttini en Italie, à Rome, où il est prima donna, par exemple du Demetrio d'Insanguine, avec le castrat Consorti et le ténor Caribaldi. Il chante aussi à Reggio.
Il gagne alors la Russie et se produit ainsi avec Millico dans La Pace degli eroi de Manfredini (1762), ou encore en Clistene dans L'Olimpiade du même. Il y interprète également Galuppi, apparemment invité à St-Pétersbourg à son instigation, avec Teresa Colonna et le castrat Luini. On entend parler du castrat en Russie jusqu'en 1766, mais deux ans plus tard, il chante comme primo uomo à Alessandria. C'est le dernier livret connu qui le mentionne.
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