Origoni est employé à l'excellente cour de Modène, ce qui ne l'empêche pas de chanter régulièrement pour Ferdinand Médicis, qui l'engage par exemple pour le carnaval à Livourne en 1691, avec la basse Scandalibene.
À Modène et Reggio, Origoni chante notamment L'Onor vendicato de Freschi en 1681 avec son collègue la basse Cottini, ou encore un Alcibiade de Ziani en 1685. On ne sait pas si c'est lui qui crée le rôle, mais il reprend la partie de Natalia du Martirio di San Adriano de Pistocchi en 1696.
Ailleurs en Italie, Origoni se fait admirer à Milan en 1676 avec la basse Galli (Cottini) et son épouse, puis Venise en 1678 dans Il Vespasiano de Pallavicino avec la Zuffi, Siface, Donati, Bovi etc. Il est ensuite à Gênes comme primo uomo de plusieurs opéra du grand Stradella, avec la célèbre Centoventi (Mlle Botteghi), donnant notamment un opéra bouffe intitulé Il Trespolo Tutore. On l'entend aussi dans un Tito de Sabadini à Parme. En 1686, il interprète La Flavia de Perti au théâtre Malvezzi de Bologne. Après de nouvelles prestations à Milan, Origoni retrouve Parme en 1690 pour un rôle modeste dans La Gloria d'amore de Sabadini, donné à l'occasion de noces princières sur les eaux du parc du duc, avec la fine fleur des vocalistes du moment : les castrats De Grandis, Cortona, Grossi, Ballarini, et les divas Riccioni et Torri. En 1694, le voici à Milan où il est entouré des ténors Scaccia et Predieri. On trouve encore sa trace à l'opéra en 1699.
Origoni, excellent et fidèle membre de l'ensemble de Modène pendant de longues années, fait partie des bons interprètes du moment, même s'il n'a sans doute pas le talent d'autres collègues comme Siface.
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