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Francesco GUERRIERI

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Il est possible que nous ayant à affaire avec deux chanteurs différents, un castrat soprano et l'autre éventuellement ténor ou basse.
Un Francesco Guerrieri apparaît à Florence dans Il Giocatore de G. Scarlatti en 1747, aux côtés de la soprano Masi qu'il retrouvera ensuite très souvent. Il s'agit d'une commedia per musica, où s'illustre la basse Carattoli, et c'est bien en jeune premier de pièces comiques que le castrat débute sa carrière.
Il assume ces parties dans une troupe de chanteurs comiques comprenant Anna Tonelli et la basse Baglioni, avec lesquels il chante à Vérone puis à Turin (Il Giramondo de Leo) en 1748. La troupe retrouve Vérone l'année suivante, et le castrat incarne Filindo dans La Finta Cameriera de Latilla. On les entend enfin à Venise dans un opéra sérieux avec Caterina Pilaja au San Cassiano, théâtre qu'ils retrouvent en 1749.
Cette troupe comptant la Tonelli, la basse Cosimi et Guerrieri entame une tournée européenne : trois productions bouffes à Munich (Auletta, Di Capua, Scolari) avant de se rendre en France. Fait exceptionnel, ils paraissent à Strasbourg en 1749, 1750 et A751, y donnant même Cesare in Egitto de Jommelli. Ils passent également à Innsbruck. Guerrieri et ses collègues s'installent à Paris entre 1752 et 1754 et y déclenchent la Querelle des bouffons. Une bonne partie du public est enchanté des ariettes de Latilla, Leo, Ciampi (Bertoldo in corte), etc. Il est sans doute encore jeune, puisque le Mercure de France commente :
L'intermède en général a été bien exécuté. M. Guerrieri y a donné les preuves des progrès rapides qu'il a faits en peu de temps dans la manière de chanter.

C'est ensuite essentiellement à la cour de Stuttgart qu'on retrouve Guerrieri, là assurément dans des emplois de castrat soprano, dans des seconds ou derniers rôles. C'est l'un des piliers des opéras du maître de chapelle Jommelli. On l'entend par exemple en 1755 dans Pelope avec le primo uomo du moment Jozzi et Marianne Pirker – qui finira bien mal sa carrière. Guerrieri fait aussi partie des fidèles à l'instar de la soprano Monica Bonnani et de Maria Masi-Giura : il est Annio dans La Clemenza di Tito, Sibari dans Semiramide riconosciuta (1762), Tirinto dans Imeneo in Atene (1765), etc. Les interprètes les plus brillants se succèdent à ses côtés, notamment les castrats Goti, Mazzanti, Potenza, Aprile et le tout jeune Rubinelli, ainsi que le ténor Cortoni. Il participe aussi à des pages plus légères comme Il Cacciatore deluso ou Il Matrimonio per concorso (1766). Néanmoins, quand le salaire d'Aprile s'élève à 6000, celui de Guerrieri n'est que de 1500, moins encore que ceux de Mlle Bonnani ou Cesari-Seemann.
Il est pressenti pour la cour de Lisbonne vers 1768 mais ne semble pas s'y rendre. La voix de Guerrieri est un soprano assez aigu, notablement plus haut perché que le primo uomo Aprile ou la prima donna Masi-Giura. Il atteint au moins le contre-ut. Un chanteur homonyme paraît peu après sur les scènes italiennes.

Il Vologeso Flavio N. Jommelli 1766 Stuttgart
  Enregistrement au choix
La Critica Severino N. Jommelli 1766 Ludwigsburg
  S. Tedla, Stella matutina dir. T. Platzgummer – retransmission de représentations, Ludwigsburg 2016
Fetonte Proteo/Sole N. Jommelli 1768 Stuttgart
  A. Rossi/A. Felle, orchestre de la Scala dir. H. Vonk – retransmission de représentations, Milan, 1988
M. Bach, Stuttgart Chamber Orchestra dir. F. Bernius – retransmission de concert, 2001