Ce sopraniste n'est pas castrat, mais falsettiste.
Fils d'un organiste de l'Église Saint-Michel de Vienne, il aurait été formé par Viviani. Résultat : un italien parfait et une virtuosité remarquable, doublée d'une voix puissante, qui lui valent les louanges du maestro Draghi, maître de chapelle impérial. Celui qu'on surnomme affectueusement Franzl fait partie des effectifs musicaux de Léopold Ier entre 1676 et 1706 (il décède un an après son protecteur), au pupitre des sopranos.
Franzl semble fort apprécié et chante souvent des rôles de premier plan, très souvent des emplois féminins. Les listes des interprètes sont mal connues pour cette époque, mais on sait par exemple qu'il chante Il fuoco eterno custodito dalle Vestali d'auteurs multiples en 1674, avec le castrat Olivicciani et la diva Masotti. Le voici en 1695 dans Il Tributo dei savi de Draghi avec la basse Borrini. En 1697, le sopraniste paraît dans l'oratorio La Virtù della croce comme dans l'opéra Adalberto de Draghi, comme prima donna avec la basse Borrini et le contralto Mellini. En 1699, dans l'Euleo festeggiante, Giovanni Bononcini réunit pas moins de 10 chanteurs (que des hommes y compris dans les rôles féminins), dont Franzl – voir distribution ci-contre. En 1701, le chanteur est Marie-Madeleine dans La Conversione di Maddalena, avec Mellini. En 1706, il incarne le rôle titre du Gioseffo de Conti, avec la Sutterin. Franzl décède en juin de cette année à 45 ans.
Son frère Carolus Günther est également chanteur, ténor. |