La vogue des castrats commence avec le milieu du XVIe siècle, alors que de jeunes garçons espagnols voire français sont châtrés pour les cours italiennes et les chapelles romaines. De jeunes castrats italiens font aussi leur apparition, comme E. De' Cavalieri, mais aussi Onofrio Gualfreducci, natif de Pistoia qui entre au service de la Capella Giulia entre 1575 et 1577. Il intègre ensuite l'effectif de la chapelle Sixtine jusqu'en 1588, année où il rejoint les étoiles de Florence, prétextant que le climat de Rome est mauvais pour sa santé.
Il gagne autant que le compositeur Marenzio et se rapproche de Giulio Caccini. Le jeune Peri n'atteint pas son salaire. On l'admire notamment dans La Pellegrina où il interprète Jupiter et chante en soliste Godi, turba mortale dans le sixième tableau, s'accompagnant du chitarrone. En outre, le castrat est chanoine de la basilique San Lorenzo de la ville. Le cardinal romain Montalto demande souvent à Médicis de lui prêter son fameux chanteur.
De fait, Onofrio est souvent à Rome (1590, 1595...) et certains chercheurs le mettent au service de ce cardinal, sans doute en même temps que l'excellente basse Palantrotti.
En 1592, De' Cavalieri écrit que sa jeune recrue à la chapelle du pape, l'Espagnol Pedro Montoya, « peut chanter aussi bien qu'Onofrio et, s'il ne fait pas de difficultés, le dépassera d'ici un mois. »
Gualfreducci retourne à Pistoia en 1600, ayant été nommé chanoine de la cathédrale locale. |