Castrat soprano originaire d'Orvieto.
De 1751 à 1762, Giustinelli brille à Rome (et occasionnellement Pérouse) dans des rôles secondaires féminins et masculins, bouffes et sérieux. On l'entend dans le rôle titre d'une Finta Savia d'un obscur Fajer en 1754, le rôle de Lucrina étant très aigu avec des contre-rés attaqués de front. Il est accompagné de Ferdinando Mazzanti et Ercole Ciprandi en 1758, campant les seconde donne serie, et Manzuoli et Gabrielli en 1762 (Alessandro nell'Indie de Traetta) et achève ses prestations romaines sur le triomphe de La Cecchina de Piccinni, où il chante Sandrina avec le ténor Lovattini ou encore Gaspare Savoj. Il avait aussi créé une comédie de Goldoni mise en musique par Fischietti, La Fiera di Sinaglia, en 1760, entre autres reprises d'œuvres du maître signées Galuppi.
Le soprano paraît régulièrement à Londres. On l'y entend d'abord en 1763 puis 1764, en qualité de secondo uomo, aux côtés de Niccolò Peretti et Regina Mingotti dans L'Olimpiade de Giardini et Galuppi notamment. C'est l'occasion de créer des pages de J. C. Bach (cette fois-ci avec Anna De Amicis) flattant son soprano franchement aigu, et divers pasticci arrangés par Cocchi. Il participe également à l'opera buffa, dans des rôles masculins évidemment. Le sévère Burney le juge méritant, avec une bonne voix.
Recruté à Londres avec d'autres chanteurs italiens, Giustinelli poursuit sa carrière à Lisbonne en 1765-66. En 1768, on l'entend de nouveau en concert à Londres, et dans Arianna e Teseo d'Alessandri avec la Viscioletta. Il y est encore signalé en 1771.
Giustinelli semble faire partie de la chapelle de Viterbe.
|