Castrat natif de Florence. On rencontre Gelati dès 1774 à Pérouse en Giannetta de L'Incognita perseguitata. Dans la même veine, il poursuit une carrière à Rome, en travesti, au Teatro Valle spécialisé dans le répertoire bouffe entre 1776 et 1778, chantant aux côtés du castrat Bartolini ou du ténor Liparini. Au programme figure notamment La Bella Forestiera de Bernardini.
Le soprano est élève du musicien florentin Bartolomeo Cherubini, claveciniste, directeur de chœur et père du fameux compositeur Luigi Cherubini. Gelati fait partie de la chapelle de Florence dès 1769 et interprète d'ailleurs La Felicità pubblica du jeune Luigi (15 ans !). Il chante dans cette ville avec les castrats Goti, Porri et Veroli, la basse Andrea Morigi et les ténors Panati et Adamberger.
En 1778, Gelati passe une audition pour la cour du Portugal et est engagé parmi les sopranos de la chapelle ; la Gazzetta toscana annonce son départ et précise qu'il a 24 ans et accorde à sa famille une pension mensuelle sur ses revenus. Il chante bien sûr également au théâtre royal avec les castrats Reina, Orti, Ferracuti et Ripa, en qualité de prima donna buffa, et plus rarement seria. Citons La Vera Costanza du Portugais J. F. De Lima en 1785, Aspasia dans Axur, re d'Ormus de Salieri (1790), Il Finto astrologo de Bianchi (1792). Il lui arrive tout de même d'incarner des personnages masculins secondaires, surtout à l'opera seria, comme dans l'Artemisia d'Antonio Leal Almeida en 1787. L'année précédente, il incarne aussi Maddalena dans l'oratorio de Jommelli La Passione di Gesù Cristo. On trouve des indications de ses prestations théâtrales à Lisbonne jusqu'en 1793, où il chante notamment La Preghiera esaudita de Cavi avec la grande Todi. |