Sebastiano est un soprano aigu comme en a produit le goût du public en cette seconde moitié du XVIIIe siècle.
En 1764, il est Publio à Naples, face au Sesto du contralto Cicognani dans La Clemenza di Tito de Valentini ; en 1765, Folicaldi est à Venise dans un petit rôle du Tamerlano de Guglielmi. Il est secondo uomo à Rome dans l'Ezio de Gassmann, en 1770. Adamo Solzi et Manzuoli partagent alors l'affiche.
À Turin, il chante encore comme secondo uomo en 1770-71, dans Annibale in Torino de Paisiello ou encore Berenice de Platania, avec le castrat Tonarelli et la Girelli. Dans le rôle d'Oscarre, Paisiello lui réserve un premier air où le chanteur explose soudainement en torrent de coloratures alla Marchesi, dans une tessiture franchement aiguë.
C'est à Venise qu'on retrouve le castrat : il chante Adriano in Siria de Sacchini en 1771, puis revient lors de la saison 1776-77. Il interprète alors même le rôle titre du Telemaco de Bertoni : le soprano incarne dorénavant les premiers rôles.
Entre-temps, Folicaldi est premier chanteur au Portugal, de 1772 à 1776 ; il y donne notamment La Giardiniera brillante de Sarti.
Après ses prestations vénitiennes, il paraît à Bologne dans le rôle titre du Farnace de Sarti, puis dans une Armida abbandonata donnée à Palerme, en 1779.
Folicaldi est à Rome, primo uomo encore dans Andromeda e Perseo de Marescalchi. Les livrets précisent que le soprano est au service du duc de Modène.
Alors qu'il est sans doute retraité, ou chanteur de chapelle, le vieux soprano conseille les jeunes chanteurs, probablement à Forlì, puisque c'est là qu'il enseigne au futur ténor à succès Giuseppe Siboni vers 1790.
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