Angelo Ferrotti dispose d'une magnifique voix de soprano aiguë. Comme de nombreux musiciens de Rome, Angelo se forme auprès du grand Stefano Landi.
En 1628, Ferrotti est au service du cardinal Maurizio. Il est à Turin avec Francesco Bontempi et chante Dori dans l'Arione de Bisogni. Luigi Rossi semble signaler que ses prestations turinoises lui valent une promesse d'embauche comme chanteur pontifical : ce sera chose faite en 1629.
En 1631, c'est donc à Rome dans le rôle titre du magnifique Sant'Alessio de Landi que Ferrotti se distingue, entouré des meilleurs chanteurs romains employés à la chapelle Sixtine, comme Pasqualini ou la basse Nicolini. Outre les obligations liées aux services religieux, Ferrotti retrouve souvent ces interprètes pour des œuvres profanes ou concerts : en 1633, il chante Erminia sul Giordano de Rossi, avec les mêmes. Deux ans plus tard, le voici encore dans I Santi Didimo e Teodora. En 1637, il célèbre le carnaval avec Pasqualini et Vittori dans Chi soffre speri de Mazzochi. En 1642, il participe au Palazzo incantato de Rossi avec là encore les meilleurs chanteurs de Rome : Ferrotti incarne notamment l'allégorie de la Magie. Il est également régulièrement requis par le pape à la résidence de Castelgandolfo, par exemple en 1631 avec le ténor F. Bianchi. On peut aussi supposer que Ferrotti fait partie du brillant ensemble qui crée le mythique Miserere de Gregorio Allegri, vers 1630.
La tessiture de Ferrotti est franchement élevée, et requiert un véritable soprano, avec de nombreux la4, notamment dans le délicat et sensuel O morte gradita d'Alessio.
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