Le castrat est au service de la cour de Toscane, à Florence, sans doute à compter de 1686.
En 1691, à Venise il participe à la première de L'incoronazione di Serse de Tosi et L'Inganno scoperto per vendetta avec les célèbres Pistocchi, Ballarini, Bovi, la Musi ou encore le ténor Predieri. Il demeure dans la Sérénissime pour deux opéras de Pollarolo en 1691 et 1692, notamment La Forza della virtu, avec Vittoria Tarquini. Sa renommée est suffisante en 1693 pour qu'on fasse appel à lui pour remplacer l'immense Francesco Grossi, assassiné alors qu'il devait participer au fastueux spectacle de réouverture du théâtre Malvezzi de Bologne. C'est ainsi Ferrini qui incarne Fineo dans le Perseo de divers auteurs où brillent aussi la Musi, Domenica Pini, la Scarabelli ou encore le contralto Roberti – soit les meilleurs chanteurs du moment.
On l'entend régulièrement sur les planches des théâtres romains, où les cantatrices n'ont pas droit de cité : il est ainsi prima donna dans Tullio Ostilio de Ziani et la création du fameux Xerse de G. Bononcini en 1694, avec Pistocchi, Paris et Albarelli, puis deux opéras de Perti en 1695-96 (dont Penelope la casta). Il se produit également à Modène et Reggio Emilia.
C'est à Vienne que le castrat achève sa carrière, parmi les contraltos de la chapelle impériale. Il l'intègre en 1699 et gagne l'un des salaires les plus élevés, un peu plus que le tout jeune Orsini, appelé à régner sur la cour viennoise pendant des décennies. On l'entend dans les opéras de G. Bononcini, notamment, et Antonio participe à Amor tra nemici d'Ariosti en 1708. Il prend sa retraite avec une pension de l'empereur en 1711 (ou 1720 selon d'autres sources !).
Outre le chant, c'est aussi la beauté qui permet au castrat de se distinguer. C'est d'ailleurs un signe qu'on lui ait confié des rôles féminins à Rome. |