Castrat soprano napolitain.
En 1677-78, il se fait découvrir sur les théâtres de Venise, au San Luca, où il crée Anacreonte tiranno de Sartorio avec la soprano Pia. Le compositeur écrit à la cour de Hannovre :
Le drame a récolté des applaudissements unanimes ainsi que les virtuoses qui l'interprétaient, parmi lesquels un soprano napolitain nommé Gorolimino [sic] Cocola qui a si bien réussi son coup qu'on ne se rappelle pas de si furieux applaudissements à Venise. C'est vraiment un grand chanteur. Sa voix est celle d'un mezzo-soprano de style pathétique, si votre Altesse sérénissime souhaitait s'y intéresser je pourrais immédiatement chercher à l'employer car je ne doute pas qu'il soit demandé partout. Votre Altesse, il chante bien et j'oserais même affirmer n'avoir jamais rencontré d'autre chanteur à tel point conforme au goût de V.A.S. comme je le suppose. Il se dit qu'il pourrait bien donner matière à s'inquiéter au Signori Giuseppino [Donati] et Siface [G.F. Grossi].
En 1681, c'est sans passer d'audition que Cocola intègre la chapelle ducale de Saint-Marc, comme soprano ainsi qu'instrumentiste. En 1682, l'ambassadeur de l'empereur d'Autriche obtient que Cocola se rende à la cour. Il est reconduit dans ses services en 1684, mais licencié l'année suivante pour s'être absenté sans permission : de toute évidence, la belle carrière du castrat ne l'encourageait guère à rester fixé à Venise. Malgré ces échos positifs, on ne sait que peu de choses des détails de sa carrière.
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