Ceccarelli voit le jour à Foligno. On retient le nom de ce soprano avant tout pour son amitié avec la famille Mozart. Le castrat débute dans les années 1770 sur les scènes italiennes, notamment à Pérouse et Venise où il chante Idreno dans le Rinaldo de Tozzi, avec Ansani et Tenducci.
Ceccarelli entre au service de la cathédrale de Salzbourg en 1777. Il monte également sur scène pour interpréter les opéras des compositeurs locaux, comme Luigi Gatti et Antonio Pio, dont une Isola disabitata du premier en 1783, et Perseo dans l'ambitieux Andromeda e Perseo de Michael Haydn.
Durant son séjour autrichien, il se lie d’amitié avec toute la famille Mozart, Wolfgang écrivant pour lui de la musique sacrée ainsi qu'un air de concert.
La mère du compositeur écrit à son sujet : « un castrat de passage s’est produit hier à la cour. Papa y était et l’a entendu. Il ne lui a pas tellement plu car il a une voix un peu nasillarde […] Il chante beaucoup mieux que Mme Duschek. »
Il est probable que la castrat chante la version révisée de l’Exsultate, jubilate de Mozart. Ce dernier remarque la hauteur de sa voix et loue ses qualités humaines. Il précise, au moment de la composition d’Idomeneo, qu’il aurait dû conseiller Ceccarelli, voyant combien Vincenzo Dal Prato est médiocre. À l'occasion de l'exécution de sa Missa brevis, alors que le castrat est nouvellement engagé à la cour, Mozart précise qu'il a « magnifiquement chanté ».
Le soprano quitte Salzbourg en 1788, et se rend à Mayence où il demeure quatre ans. Il chante à Naples en 1794-95, ainsi qu'à Venise. En 1798, Ceccarelli interprète le célèbre Debora e Sisara de Guglielmi avec Billington et Brizzi, à Livourne. Ses pérégrinations le mènent jusqu'à Dresde, où il est engagé comme contralto – l'unique castrat soprano en service est le brillant Sassaroli – et enseigne. On se montre très satisfait de l'acquisition, louant l'étendue de sa voix, bien que son jeu ne soit pas aussi bon, cette dernière remarque signifiant que le castrat doit se produire dans certains opéras donnés à Dresde. Il est encore en activité en 1814, créant des pages de Morlacchi dont un Miserere.
Parmi la jeune génération, la cantatrice en devenir Charlotte Häser, divina tedesca, bénéficie de ses conseils (elle chante Marcellina dans Leonora de Paër). Francesco Ceccarelli termine sa vie paisiblement à Dresde, après une carrière largement tournée vers les pays germanophones. |
