En 1771, ce castrat soprano devient membre de la chapelle ducale San Marco, à Venise, avec les contraltos Bellaspica et Ciardini, ou encore le ténor devenu basse Pietro De Mezzo. À son engagement, il lui est interdit de se produire dans les théâtres situés hors du territoire vénitien, mais il obtient néanmoins l'autorisation d'aller chanter dans diverses villes.
Au théâtre, on le repère d'abord à Mantoue en 1777, dans Ifigenia in Tauride de Traetta avec la Chiavacci, De Mezzo et le castrat Arnaboldi. En 1778, Catena paraît dans les théâtres vénitiens San Benedetto et San Moisè, dans des opere serie de Monza et Anfossi (Nitteti avec les sopranos Garbesi et Carmignani) ainsi que l'opera buffa de Fischietti La Molinara, avec Caterina Gibetti et Rachele D'Orta. On l'entend dans d'autres villes de Vénétie : Trévise, Vérone, Padoue, toujours comme secondo uomo face à Veroli et Sartorino. Fin 1781, Catena pousse jusqu'à Florence où il crée Venere e Adone de Bianchi, avant de retrouver le San Benedetto où il partage l'affiche avec la légendaire Gabrielli ainsi que Babbini et Rubinelli. Sa carrière se poursuit à Livourne, Lucques, Milan (Idalide de Sarti, distribution ci-contre), jusqu'à Rome pour le carvanal 1784, comme secondo uomo auprès des castrat Lucci et Marchesi, notamment dans une reprise de L'Olimpiade de Sarti. Catena apparaît à nouveau à Milan, Trévise, Crema... Ses dernières prestations scéniques semblent avoir lieu pour la saison 1787-88 au San Benedetto de Venise, dans Calto de Bianchi avec Rubinelli.
Il reste en service à San Marco jusqu'à la fin de sa vie. On le confond parfois avec Antonio Catena, également castrat, et également au registre de San Marco (il s'agit apparemment de deux chanteurs distincts, Antonio étant plus âgé).
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