Le soprano intègre la troupe itinérante de Mingotti alors en séjour à Leipzig, en même temps que la Turcotti et la contralto Forcellini. Ensuite à Hambourg, ils donnent l'Arsace de Lampugnani et al. ou encore La Clemenza di Tito de Hasse (Publio) en 1747 puis en 1748, avec le concours du ténor von Hager. Il collabore aussi avec les sopranos Maria Masi, Marianna Pirker : tous se retrouvent à Copenhague, où Casati paraît dès 1747. On y dénonce son penchant pour l'alcool, mais en dépit d'un jeu médiocre, Antonio remporte un grand succès. Il y crée des pasticci et pages de Scalabrini (Venceslao, 1748), ainsi qu'une serenata d'un jeune compositeur prometteur, Gluck : Casati incarne Apollon dans cette Contesa dei Numi en 1750. Il est remplacé à Copenhague par Giuseppe Jozzi, puisqu'il semble perdre un temps sa voix.
Casati intègre ensuite la cour de Bayreuth entre 1749 et début 1752, interprétant Deucalione e Pirra. Le castrat paraît à Munich les deux années suivantes et y chante un oratorio de Pampani intitulé San Maurizio e compagni martiri, accompagnée de la soprano locale Josepha Perprich et de la basse Giuseppe Zonca. Il crée aussi Temistocle de Bernasconi, dans le rôle de Serse ainsi qu'Ozia dans La Betulia liberata du même.
En 1754, Antonio chante à Venise avec la jeune Gabrielli et le ténor De Mezzo dans un opéra de Galuppi.
En 1755, il se trouve à Rome comme primo uomo du théâtre Capranica, dans un Tito Manlio.
En 1757, Casati intègre la chapelle de Padoue auréloé de son titre de virtuose de l'électeur de Bavière, chantant comme soprano puis contralto jusqu'à 1771, ayant pour collègue le fameux Guadagni. En 1768, il y incarne Maddalena dans La Passione di Gesù Cristo de Naumann. Burney, de passage en ville, écrit :
Le second soprano, Sig. Casati, a une voix faible, mais il passe pour chanter avec un goût et une expression rares.
En 1768, c'est aussi lui qui introduit à la chapelle le castrat contralto Francesco Fortini, modeste chanteur pour lequel Mozart compose pourtant le splendide air Io ti lascio. Un livret imprimé de 1781 indique qu'il chante La Betulia liberata de Morosini, avec Pietro de Mezzo.
Antonio intègre toutefois la chapelle de San Marco comme contralto en 1771, en même temps que le castrat Antonio Catena. En 1792, il accompagne Pacchierotti, Potenza et David dans le requiem de Bertoni. Son nom paraît encore sur diverses pages du maestro, dont un gloria en 1796, ce qui témoigne d'une très belle longévité. Il reste en service jusqu'à sa mort en 1811. |