Soprano né à Naples.
On trouve la trace du chanteur dans différents livrets imprimés en Italie dès 1785 à Palerme, Livourne, Naples, mais aussi Rome, où il interprète le rôle titre du Fernando nel Messico de Giordani et un opéra d'Anfossi avec Domenico Bruni en 1786-87. Il se distingue à Florence en 1789 pour Il Bajazet, pasticcio auquel participe aussi la soprano suraiguë Danzi-Lebrun. La même année, Capranica retrouve Rome comme prima donna dans diverses pages de Caruso, Curcio (La morte du Giulio Cesare) et Domenico Perotti, avec Crescentini, Rubinelli, et le ténor Maffoli. Il campe quelques rôles féminins la saison suivante dans l'opéra bouffe avec le castrat Caporalini, notamment dans Li Raggiri scoperti.
Capranica est engagé à la cour royale de Lisbonne à l'été 1791. On l'entend peu au théâtre après les deux premières années de son engagement (où il donne par exemple La Modista raggiratrice de Paisiello), et c'est surtout à la musique sacré qu'il se consacre, même s'il participe également à des concerts. Il crée par exemple La Preghiera exaudita de Cavi avec la Todi.
À partir de 1810 environ, il est appelé par le régent à Rio de Janeiro, où les castrats chantent encore longuement au XIXe siècle. Capranica devient l'un des sopranos les plus appréciés et paraît comme virtuose de chambre et dans certaines pièces de circonstances, par exemple Il Trionfo d'amore, serenata de Portogallo (ou Portugal) célébrant les noce du prince d'Alcantara avec l'archiduchesse d'Autriche : le castrat y incarne la Gloire. C'est au Brésil que le soprano termine sa vie, un an après l'exécution de cette œuvre. |