Ce castrat voit le jour à Forlì et débute à Pavie, en Corrado dans la Griselda d'Albinoni en 1710. Il fait déjà scandale en chantant très lentement un air noté allegro, entraînant une forte tension avec sa partenaire la contralto Mazzanti.
On le retrouve trois ans plus tard à Padoue, puis en 1715 à Rome, dans Astarto de Predieri. Cette année marque aussi ses débuts supposés à Venise : il chante Chelleri, Gasparini et Albinoni au San Angelo, et se voit engagé par Vivaldi au San Moisè pour 1717-18. De ce dernier, il crée alors Tieteberga, Artabano et Armida al campo d'Egitto, ainsi qu'un opéra de Boniventi. Ces prestations lui permettent d'accompagner la jeune et talentueuse contralto Merighi, la basse Imperatori ou encore le castrat Natali. La saison suivante se déroule à Brescia avec le ténor Denzio, et on l'entend encore à Ancône en 1720, dans Lotti et Pollarolo. De nouveau à Venise en 1722-23, il donne notamment Timocrate de Leo et Bajazette de Gasparini avec la Tesi et Nicolino. On l'entend ensuite à Milan et probablement Parme puisqu'il porte le titre de virtuose de S. A. S. le duc de Parme.
Le contralto est engagé à Prague, dans le théâtre Sporck placé sous la direction de Denzio : pour la saison 1726-27, il participe à six productions, dont un Irene augusta anonyme et La Caduta di Baiazetto imperatore de' Turchi du ténor Matteo Lucchini, également étoile de la troupe. L'affiche comporte aussi les noms d'Angela Capuano, Denzio ou encore Chiara Orlandi.
De retour en Italie, il chante Bradamante nell'isola d'Alcina de R. Broschi à Parme en 1729, avec la Lancetti comme protagoniste, avant qu'on ne le retrouve à Vérone pour le carnaval 1733 dans deux opéras de Hasse, dont Artaserse.
Braganti ne figure pas parmi les plus éminents vocalistes de son temps, mais il s'agit néanmoins d'un contralto alors réputé. |