Célèbre soprano des sphères romaines.
Il chante dès 1675 à la basilique Sainte-Marie-Majeure, jusqu'en 1704. De même, on l'entend à Saint-Jacques-des Espagnols pendant plusieurs mois de 1678 à 1679. Cette même année, il remplace le castrat Ceccarelli comme soprano au sein de la Cappella Giulia de Saint-Pierre de Rome. En 1689, Besci intègre la chapelle papale où il demeure jusqu'en 1719.
Le chanteur est réputé dans toute la ville au-delà des enceintes de ces prestigieux édifices : comme soliste, il participe à des oratorios et aux autres événéments, y compris dans les cours romaines, notamment celles de Pietro Ottoboni et de la reine Christine de Suède. Paoluccio chante par exemple une serenata de Scarlatti piazza di Spagna en 1681, avec les castrats Giuseppe et Innocenzo Fede. La même année, il fréquente aussi la scène dans Lisimaco de Pasquini, avec le castrat Siface et Montalcino.
Son neveu Francesco (Finaja) sera admis à la chapelle papale en 1698 et s'imposera à sa suite comme l'un des plus brillants sopranos de Rome.
Pour donner tout le lustre à la musique de Naples, on engage Besci à grands frais depuis Rome pour chanter à la chapelle royale et au Trésor de San Gennaro. C'est pour lui l'occasion d'interpréter la musique d'Alessandro Scarlatti dès 1679, notamment des lamentations. Il est aussi engagé pour le théâtre où il paraît très régulièrement entre 1683 et 1687 : beaucoup d'opéras de Scarlatti, en création ou reprises, de l'Aldmiro à Clearco sul Negroponte. Besci interprète aussi des opéras de Pasquini, Legrenzi, Severo De Luca (L'Epaminonda) ou Carlo Pallavicino (Galieno). Il brille au premier plan avec ses rivaux les castrats Matteuccio et Nicola Grimaldi dit Nicolino, et la diva Zuffi.
En 1693, Besci crée La santissima Trinità de Gaetano Veneziano avec Matteuccio, toujours à Naples. |