Originaire de Fermo, Paolo fait partie de ces chanteurs de moindre talent qui profitèrent de la pénurie de castrats à la fin du siècle pour se frayer un chemin vers le devant de la scène. Il commence par servir à la chapelle de Camerino, puis à Fermo où il demeure jusqu'à la fin de sa vie, après son jubilée en 1840.
On l'entend à Camerino sur scène en 1780 dans des rôles féminins de L'Infedeltà fedele, rôles féminins qu'il endosse encore à Pérouse en 1783 et 1784, dans l'opera buffa et seria, par exemple dans le très populaire Giulio Sabino de Sarti (Voadice). Toujours en travesti, Belli paraît à Fano puis Rome en 1788-89. Le Mercure de France commente sans ambages deux productions bouffes du Teatro Valle, signées Giordani et Fabrici (La Nobiltà villana) : échec totaux et chanteurs « détestables », seul le ténor Lipparini étant épargné. Sa carrière se poursuit sur des scènes de second plan : Fermo, Lucques, Macerata, Foligno, Pérouse, Ancône... essentiellement en travesti. Le castrat est tout de même Cesare dans Catone in Utica de Winter au San Benedetto de Venise en 1791. La même année, il est à Florence et chante Pirro de Paisiello, grand succès de l'époque, avec Ansani et Anna Davia. Il passe par Bologne, Pise, Florence à nouveau, puis Padoue, Macerata, Jesi. En 1798, Paolo retrouve Venise comme primo uomo serio dans Olindo e Sofronia d'Andreozzi et Adriano in Siria de Mayr avec le grand ténor Mombelli. Ses dernières années scéniques lui permettent d'incarner des premiers rôles sérieux à Trieste, Bescia et Ascoli.
En 1802, Belli intègre la chapelle de Dresde avec Sassaroli. Il y figure encore au pupitre des altos en 1805, avec Ceccarelli.
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