Originaire de Bologne, où il étudie avec Perti.
Il chante tout d'abord le petit rôle de Cneo dans le Cleopatra e Cesare inaugural du Hofoper, et s'attire la sympathie du roi de Prusse. Le monarque prend le jeune castrat sous son aile, et ce dernier s'impose comme un pilier de la troupe, abordant d'abord de petits rôles, puis prenant un peu plus de place. Il est notamment Megabise dans l'Artaserse de 1743, Aquilio dans Adriano in Siria, Adrasto dans Demofoonte en 1746 ; il chante encore dans Coriolano puis prend part au fameux Montezuma de Graun, ainsi qu'au Tempio d'Amore d'Agricola. Frédéric II l'apprécie toujours, d'autant que le castrat a apparemment mûri. Voici ce qu'il écrit à sa sœur en 1755 :
Je me flatte aussi que si vous avez entendu Paolino, vous en aurez été contente, et que vous l'aurez trouvé changé à son avantage.
En 1755, le jeune castrat part six mois en Italie.
De retour à Berlin,
Paolino est encore Egiste dans Merope en 1756, et poursuit infatigablement jusqu'à Adrasto dans la reprise de Demofoonte en 1774, et chante encore, par exemple, dans Lucio Papirio de Hasse en 1784 avec la Todi et Concialini... Le cher castrat meurt cette même année, après 42 de service et sans s'être retiré, comme l'avaient fait Porporino ou Romani.
Au début, ses airs ne sollicitent pas de moyens fabuleux, et ses rôles demeurent relativement modestes, mais les airs des années 1750 témoignent d'une belle agilité et d'une aisance particulière dans l'aigu (jusqu'au contre-ut au moins).
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> air No, no di Libia fra l'arene |
S. Mariño, Innsbruck Festival Orchestra dir. A. De Marchi – CD CPO 2023
J. Lezhneva, Concerto Köln dir. M. Antonenko – Carl Heinrich Graun, Opera arias, CD Decca 2017 |