Contralto florentin.
Le jeune Giuliano est déjà présent à Livourne en 1699 dans Gli Equivoci de Scarlatti. On l'identifie à Sienne en 1700 pour Il Trionfo di Camilla de Giovanni Bononcini, dans le rôle de Mezio, avec la prima donna Pini. En 1701, le contralto paraît dans sa ville natale dans Alba soggiogata dai Romani du même auteur, et entame une belle carrière locale, quasi continue jusqu'en 1707 et plus sporadique ensuite. Durant cette première période, il côtoie la célèbre Anna Torri-Cecchi et chante Perti, Scarlatti, Gasparini, Albinoni... On retrouve Albertini sur les planches du Teatro Cocomero de Florence en 1716-17, en 1729 avec Caffarelli, puis dans les années 1730.
La carrière du contralto est aussi largement nationale : dès 1705 on l'entend à Gênes (Arminio de Caldara, avec A. Borosini et Albarelli) et Venise. Albertini se produit aussi à Naples de 1707 à 1709, et crée des pages de Scarlatti, Porpora, Orlandini... Il y accompagne notamment la soprano De Piedz ou encore les castrats De Grandis et Tamburini. De retour à Venise, il incarne Narciso dans la fameuse Agrippina de Haendel en 1709, avec Carli, la Diamantina et la Durastanti. Giulino est à Bologne en 1711, puis Foligno, Livourne, Modène (Lucio Vero d'Antonio Maria Bononcini en 1716), et Sienne, Mantoue, Recanati... Venise l'applaudit régulièrement entre 1718 à 1724, par exemple dans Amalasunta de Chelleri avec la contralto Merighi. Après Recanati, Brescia et Pesaro, Albertini est à Milan en 1722 pour Argippo de Fiorè avec la contralto Tesi, une cantatrice qu'il retrouve régulièrement. Sa carrière le pousse encore jusqu'à Palerme (1725-26) où il reprend d'ailleurs le rôle titre du Giustino de Vivaldi avec la Turcotti et le soprano Morosi. En 1729, Albertini est primo uomo à Rome, avec Novelli, Castori, où il donne notamment Arianna e Teseo de Leo. Albertini achève sa carrière à la cour de Toscane, entre 1729 et 1742 ; il monte encore sur les planches florentines en 1731, 1732, 1733 et 1735 dans l'Adelaide de Porpora avec la soprano Duparc.
Ne pas confondre Giuliano Albertini et Girolamo Michele Albertini dit Momoletto, autre castrat réputé. Giuliano mène une longue carrière, généralement de premier plan.
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