Vénitien de naissance, c'est essentiellement avec l'un des plus vénitiens des compositeurs que nous pouvons avoir un aperçu de ses moyens.
Néanmoins, c'est à Londres que se remarque la basse, en 1714 : il chante alors divers opéras italiens à un public conquis au genre depuis le Rinaldo de Haendel. Marguerite De L'Epine est sa partenaire dans le pasticcio Arminio, et il côtoie aussi les sopranos Galerati et Pilotti (Lucio Vero). Zannoni reprend même Argante dans le fameux opéra de Haendel, cette même année, avec Diana Vico en Rinaldo. Il se produit également en concert solo, en mai.
C'est en 1716-17 qu'Angelo est repéré par Vivaldi. Il chante dans Arsilda et L'Incoronazione di Dario. Dans ce dernier opéra, dont le livret loufoque rappelle le meilleur du siècle précédent, Zannoni campe un tuteur veule et libidineux, aspects comiques qui n'excluent pas les exigences techniques dans l'air Quale a l'onte avec basson.
La saison suivante, il chante à Bologne dans Lucio Papirio d'Orlandini, puis le roi Priam dans Paride du même en 1720, à Venise de nouveau mais sur la scène du San Giovanni Grisostomo et avec une distribution remarquable comprenant la Bordoni, Antonio Denzio, Bartolomeo Bartoli et Diana Vico.
En 1726, on retrouve la basse à Milan dans La verità nell'inganno de Porpora, avec Marianna Lorenzani et Scalzi. En 1732, Zannoni est dans sa ville natale, pour chanter Nino de Corselli, avec la Turcotti.
Zannoni est au service de l'excellente cour de Mantoue, et s'y produit aussi comme gambiste. Il semble ensemble se produire en Allemagne et jusqu'à Vienne (en 1731).
La caricature de Zanetti ci-dessus laisse deviner un visage très marqué (©Fondazione Cini). |