Cette basse allemande est née à Weferlingen. Westenholz commence probablement à chanter enfant dans les chœurs de la margrave Sophia Christina. Après la mue, Westenholz se rend à Magdebourg et fréquente la Johannisschule, où enseigne le grand Telemann. La basse part pour Braunschweig en 1711, où l'on donne des opéras régulièrement, puis fréquente l'école de Wolfenbüttel en 1713, où il jouit de l'enseignement d'un brillant ténor et maître de chant. Ainsi formé, et alors qu'il a commencé à l'université d'Helmstedt en 1718, Westenholz est engagé au prestigieux opéra de Hambourg dès 1719. C'est à cette occasion qu'il participe à la création de la Brockes Passion de Haendel sous la direction de Mattheson, avec la prima donna Margaretha Susanna Kayser (qui avait chanté la même passion dans la version de Telemann), et Johann Adolf Hasse, alors ténor engagé à l'opéra.
La basse reste 15 ans dans la troupe hambourgeoise, au sein de laquelle il occupe une place de tout premier plan : les œuvres de Keiser ou Telemann qui nous restent témoignent d'une tradition attachée aux voix naturelles de ténors et basses. La fille de son ancienne protectrice Sophia Christina a entre-temps épousé le prince Christian du Danemark, et le couple apprécie la troupe de Hambourg au point d'inviter certains de ses membres à Copenhague. Westenholz fait partie des étoiles qui séjournent dans la capitale danoise, entre 1721 et 1723, mais l'entreprise financière échoue et la basse retourne à Hambourg. Il participe encore à la création du Sancio de Telemann en octobre 1721, et sans doute du Geduldige Sokrates plus tôt dans l'année. Il est fort probable qu'il prenne part à l'Orpheus de 1726, peut-être dans le rôle de Pluton ? La basse crée Cadmus de Kuntzen en 1725 avec le castrat Campioli qui brille sur les scènes locales durant les années 1720. Westenholz crée de nombreuses pages, comme Sancio en 1727, avec les sœurs Monjo. On l'entend encore dans Flavius Bertaridus de Telemann en 1729, avec les Kayser et la Polon.
Westenholz partage son activité entre le théâtre, la musique sacrée, et se produit lors de divers divertissements, comme la Tafelmusik zur goldenen Hochzeit des Hamburger Ratsherrn Matthias Mutzenbecher, chantée avec d'autres brillants éléments de la scène hambourgeoise comme Riemschneider senior et junior, basse et ténor (1732). Il se met également à enseigner, et s'y consacre pleinement lorsqu'il quitte les planches en 1733 et déménage à Stade. Ses efforts pour monter une école ne sont pas parfaitement couronnés de succès ; la basse est enterrée dans cette ville en 1753.
Plusieurs compositeurs et vocalistes portent le même patronyme. |