La première trace de Vitarelli apparaît à Sansepolcro (Toscane), primo buffo caricato dans Gli amanti alla prova de Caruso, en 1795. La même année, le voici à Florence, toujours dans l'opéra bouffe ; en 1798, après une page légère à Pérouse, la basse chante l'opera seria Oreste de Moneta (avec le castrat Andrea Martini) à Pise, puis côtoie la contralto tragique Grassini à Livourne dans deux œuvres sérieuses d'Andreozzi et Nasolini.
Vitarelli alterne ensuite les emplois comiques et sérieux entre Florence, Pise, Venise et Livourne, villes où il se produit entre 1801 et 1811, avec quelques prestations également à Fermo (1805), Trieste (1804) ou encore Sienne (1807). On l'entend dans les grands récents du temps comme Cleopatra de Nasolini, Gli Orazi de Cimarosa, Giulietta e Romeo de Zingarelli, Griselda de Paër... Les compositeurs dans le vent sont au rendez-vous, notamment Mayr, Farinelli, Pavesi, Guglielmi. Sans exclusivité, les rôles sérieux secondaires semblent alors dominer, aux côtés de grandes chanteuses comme Brigida Banti, Marianna Sessi, Isabella Colbran...
À partir de 1812, c'est à Rome que Zenobio se fixe (mis à part par exemple un retour à Sienne en 1813). D'un théâtre à l'autre, il prête sa basse aux genres serio, semi-serio et buffo, avec à nouveau une prédilection pour le genre plus léger. C'est à Rome qu'il participe à la vague rossinienne, avec des reprises (Tancredi, L'Italiana in Algeri) en prélude à la création chaotique puis triomphale d'Almaviva, ossia l'inutile precauzione. Premier Basilio de cet opéra connu comme Il Barbiere di Seviglia, il se casse la figure à son entrée et scène et continue bravement à tenir son rôle le nez en sang... L'année suivante, c'est un autre théâtre romain qui fait créer La Cenerentola. Vitarelli y crée un rôle fondamentalement différent, Alidoro, qui brille pour un air digne en effet d'une basse rompue au belcanto de style serio. D'autres compositeurs ont droit de cité : Coccia, Fioravanti, Trento, Cordella (Il Contraccambio en 1818 rassemble Rubini, Ester Mombelli et le baryton Pellegrini)... La Conquista delle nuove amazzoni de Trento semble signer la fin de sa carrière en 1821.
Vitarelli est aussi basse à la Cappella Giulia de la basilique Saint-Pierre de Rome, à partir de 1820 au moins. Il meurt en service en 1834. |