Cette basse fait essentiellement carrière dans les rôles bouffes, qui constituent les principaux véhicules scéniques de ce type de tessiture à l'époque, mais participe aussi occasionnellement à des pages sérieuses, opéras et oratorios.
On l'identifier dans I Visionari à Vérone en 1774, ainsi qu'à Bologne la même année. Il se fait entendre à Sienne, Pise, Rome, Gênes, Venise (notamment Annio dans L'Eponnina), Florence... En 1780, outre Monza et Pesaro il est applaudit à Florence où il participe par exemple aux Nozze in constrato de Valentini avec Benucci et la Coltellini. On le retrouve à la Scala trois ans plus tard, après des prestations à Alessandria, Turin, Pavie, Brescia... Il chante alors Paisiello, qui s'impose comme le principal auteur du moment avec Cimarosa.

Tasca est invité à Londres où il participe à de nombreuses productions en 1784-85 : il y croise notamment la Mara et Babbini dans un pasticcio sur Didone abbandonata, mêlant notamment des airs de Piccinni et Sacchini. La basse incarne Iarba et le ténor Enea, ce qui marque une évolution intéressante : pas de castrat dans les premiers rôles. On l'entend aussi dans un Demofoonte avec Pacchierotti. Sinon, Luigi chante l'opéra bouffe conformément à son habitude, avec Rachele D'Orta, dont Il Pittor parigino de Cimarosa.

Revenu en Italie, il se fait entendre à Vicence et Padoue. De retour à Venise en 1787, il chante notamment L'Orfanella americana d'Anfossi avec Anna Davia et Louise Villeneuve. Florence le reçoit en 1787-88, puis Rome. L'année 1789 est l'occasion d'incarner le comte dans une des pages les plus populaires du temps : Nina pazza per amore de Paisiello, avec Lazzarini, Trabalza et Coltellini. À Naples, il reprend le même rôle et d'autres encore, et crée le rôle titre du Sacrifizio di Jefte de P. A. Guglielmi. La dernière trace de la basse est notable à Rome en 1791.
Outre Paisiello et Cimarosa, Tasca chante les auteurs du temps : Gazzaniga, Anfossi, Rust, Sarti, Bianchi...