La réputation d'un Giovanni Paolo Scandalibene (le même Pietro Paolo ?) est suffisamment importante pour qu'il figure dans les dictionnaires de Quadrio, M. de Laborde puis Choron.
Ce Scandalibene est au service de la cour de Mantoue, l'une des plus en vue, et mène une carrière brillante dans les années 1680.
On retrouve déjà néanmoins le chanteur parmi les basses de la chapelle de Dresde, en 1666 et jusqu'en 1672 au moins. Dans la cité saxonne, il est la basse la mieux rémunérée et se produit avec les castrats Sorlisi et Domenico Melani, créant sans doute Teseo de Ziani en 1667 et probablement des pages de Bontempi et Peranda.
L'essentiel de sa carrière semble ensuite italienne ; en 1682, Mantoue admire Ottaviano Cesare Augusto de Legrenzi avec une distribution réunissant le gratin de l'époque : la Salicola, le ténor Buzzoleni, les castrats Rivani, Clementino et Ballarini... Venise l'applaudit notamment en 1683 dans Il Re infante de Pallavicino avec la Salicola, la basse Formenti, les castrats Grossi, Bovi et Olivicciani... Il est probable qu'il y participe à La Divisione del mondo de Legrenzi en 1675, et chante Vitige dans Flavio Cubernito de Partenio en 1681, avec le castrat De Castris. En 1690 puis 1691, Pietro est engagé par Ferdinand de Médicis à chanter pour le carnaval à Livourne, notamment avec le castrat Origoni. Après quelques années d'absence, la basse retrouve les planches du San Giovanni Grisostomo en 1696 dans Rosimonda de Pollarolo avec une jeune Maria Landini qui enchante le public.
Il est peut-être lié à l'altiste (castrat ?) Filippo Scandalibene, qui fait une belle carrière dans les premières décennies du siècle suivant, notamment en Allemagne. |