Aussi [Romanelli] [Romaniella] [Romanello] [Giovano] [Giovanne]

Pendant près de vingt ans, Romaniello chante sur les planches des théâtres populaires napolitains (en l'occurence le Teatro dei Fiorentini), où l'on donne des pages dans la langue locale et où le talent comique et le charisme importent plus que la vocalité. Les intermèdes des opéras sérieux des scènes de prestige sont confiés à une autre basse de renom, Corrado, à la carrière tout aussi longue, mais une autre basse réputée se produit dans les mêmes lieux que Romaniello : Giacomo D'Ambrosio.

Romaniello est un pilier de la troupe dès 1719 dans Lo Cecato fauzo de Vinci ; le ténor Simone De Falco, spécialisé dans les rôles de vieilles, fait partie de ses partenaires inséparables, mais il côtoie aussi les sopranos Rosa Cirillo, Laura Monti puis Teresa De Palma, Margherita Pozzi, etc. D'autres interprètes promis à une carrière plus brillante dans le grand genre se produisent avec lui, comme le ténor Tolve dans Lo Corzaro en 1726. Sa seule prestation connue hors de Naples a lieu pour 1729-30, à Rome, pour les intermezzi.

On l'entend ainsi, pour citer quelques jalons, Lo 'Ngiegno de le femmene (Corradini) en 1724, Lo vecchio avaro (G. De Majo) en 1727, la tragicomédie Rosilla d'Orefice en 1733, L'Amico traditore (Leo) en 1737. Après 1738, il ne se produit plus.

Romaniello voit ainsi passer et collabore avec toute une génération de compositeurs d'école napolitaine, dont certains sont appelés à une renommée européenne et commencent souvent par composer des pièces comiques : Leo, Vinci, Latilla, Sarro, Pergolesi... Beaucoup de maîtres locaux aussi, comme Caballone.