Pertici fait partie de la fine fleur des acteurs-chanteurs qui font décoller le genre de l'opera buffa, à l'époque où ce dernier se développe indépendamment du grand genre. Il croise ainsi d'autres noms illustres de l'époque, dans le genre léger, notamment le ténor Laschi, la basse Baglioni, la contralto Faini etc.
La basse est l'époux de la cantatrice bouffe Caterina Brogi. Acteur, metteur en scène, chanteur et impresario, Pertici est principalement actif à Florence pour le théâtre Cocomero.
Toutefois, on le repère à Pérouse en 1728 dans un Arminio, distribué en Segeste, avec les castrats Geri et Morosi. En 1729, il est à Rome pour les intermèdes comiques, accompagné de Giuseppe Jozzi en travesti.
Pietro est bien présent au Cocomero en 1730 pour Lo Speziale in villa (Orlandini ?), avec Faini et la basse Lottini.
En 1735, la basse est appelée en Russie où il remplace Cricchi comme buffo de la compagnie impériale. Il peut y croiser le couple Giorgi, la soprano bouffe Ruvinetti, ou encore Costanza Posterla. Il prend congé de la cour en 1738 et retrouve l'Italie.
On commence à le retrouve systématiquement flanqué de Caterina Brogi à partir de 1739. En 1740, les Pertici chantent L'Orazio d'Auletta à Florence avec la basse Baglioni et la soprano Tonelli, puis les intermezzi à Venise face à Novelli, Forcellini ou encore la Droghierina. On retrouve Pietro à Venise en 1744-45 pour Madama Ciana de Latilla, et une page de Rinaldo Di Capua, avec le couple Laschi. Les Pertici retrouvent Latilla à Milan en 1747. Il sont à Parme la même année. Associé au couple Laschi, de nouveau, les Pertici tournent en Europe et passent par Vienne, Londres, Bruxelles en 1748-49 avec un tout jeune Guadagni. Ils donnent l'inusable Finta cameriera de Latilla.
Dans les années 1750, Pertici semble abandonner le chant mais continue de présenter des spectacles à Florence, notamment des pièces dont lesquelles il joue, par exemple La Locandiera de Goldoni.
Les jugements de Burney, Casanova mais aussi de l'acteur Garrick et du dramaturge Goldoni sont très flatteurs sur le talent scénique de Pietro, le Vénitien n'hésitant pas à le nommer « il più bravo attore del Mondo ». Le jeu comique de Pertici présente le théâtre goldonien sous un jour plus moderne, sans les traditionnels masques de la commedia dell'arte. |