Antonio Lottini est une célèbre basse bouffe (peut-être originaire de Pistoia), alors que le genre prend de l'ampleur et s'échappe sous forme d'intermezzo et même d'opera buffa de plus en plus élaboré. Il est en cela le digne successeur des Selvatici, Corrado et Cavana.
Il se perfectionne auprès de F. Gasparini à Rome, et séjourne chez lui, à l'instar du castrat Bartoluzzi, dans l'intervalle 1717 – 1727. Il crée ainsi à Rome les Intermezzi in derisione della setta Maomettana coll'espressione d'alcuni riti, avec le castrat soprano Genovesi, en 1717, sur la musique de son maître.
On le retrouve à Florence dès 1723, souvent avec sa partenaire attitrée Anna Maria Faini. En 1730 il s'y produit dans diverses comédies comme Lo Speziale in villa (Villifranchi ou Orlandini) puis l'année suivante dans La Serva nobile de Moniglia. On l'entend également à Gênes, Pistoia et Milan, où il participe à Eurene de Predieri avec les contralto Tesi, Vico et le ténor Pinacci, sans doute aux intermèdes. À Pistoia, il semble que Lottini exerce aussi comme impresario.

À l'origine, c'est Lord Middlesex qui ramène la basse en Angleterre pour redonner des couleurs à The Opera of the Nobility, avec Farinelli et Cuzzoni. Il chante par exemple les intermezzi d'Orlandini Pourceaugnac e Grilletta, Grullo e Moschetta, ainsi que ceux de Sarro L'Impresario et Serpilla e Bacocco, avec Anna Maria Faini. Mais la compagnie doit cesser ses activités en 1737.
En 1738 Lottini rejoint alors celle de Haendel et participe aux créations de la troupe : Faramondo, Serse, La Conquista del vello d'oro de Pescetti... Dans Serse, il incarne naturellement un rôle comique avec Elviro, tandis que dans le genre sérieux, il reste en retrait par rapport à l'immense Montagnana.

En 1740, on le retrouve encore à Pistoia dans La Contadina (Hasse ?), puis encore dans la même ville en 1746.