Giulio Cesare DONATI |
? – 1692 |
Aussi [Don Giulio Cesare Donati] |
Giulio est certainement le frère du contralto Giuseppe Maria, originaire de Bologne. Son frère est castrat, mais Giulio Cesare se distingue comme basse, ou plutôt baryton. Il est également capable de chanter dans un registre sopranisant, à la demande !
Il se distingue à Venise où il fait partie de la cappella di San Marco ; Faustini l'engage dans plusieurs productions, dont la savoureuse Calisto de 1651 où il incarne Giove, et L'Eritrea de l'année suivante – deux opéras de Cavalli.
C'est avec Cesti que sa collaboration sera la plus fructueuse : il l'accompagne à Innsbruck en 1652 et devient l'un des piliers de la troupe installée là-bas. Il participe donc aux fameuses créations du musicien, dont le Cleopatra inaugurant le nouveau théâtre en 1653, et L'Argia de 1655. Son frère fait également partie de la troupe.
En 1666, la basse exécute un bref retour en Italie : il fait partie de la troupe du San Luca de Venise pour Seleuco de Sartorio et Pompeo Magno de Cavalli. Il reste cependant attaché à la cour d'Innsbruck et Antonio Cesti.
De 1665 à sa mort, vingt-sept ans plus tard, G. C. Donati est employé à la cour de Vienne. D'après les registres locaux, il y est employé comme sopraniste jusqu'en 1671 avant de retrouver sa voix de basse. Il s'agit peut-être d'une erreur de notation... La cour de Vienne voit se succéder d'excellents interprètes, par exemple le castrat soprano Clementino, avec qui Donati chante notamment I varii effetti d'amore en 1685, ou le soprano Olivicciani. Il presque certain qu'il chante les pages de Cesti pour Vienne, comme Le disgrazie d'amore et Il pomo d'oro. Donati chante l'oratorio de l'empereur Il lutto dell'universo (1668 et reprises). On l'entend aussi dans les œuvres du maestro Draghi, par exemple La galeria della fortuna en 1691, avec le sopraniste Franzl. Le vétéran chante encore l'oratorio Il sacrifizio non impedito en 1692, année de sa disparition.
Donati mène une formidable carrière qui le mène dans les principaux centres musicaux de l'époque. Sa dépouille est inhumée à Bologne, sa ville natale, où il fait partie de l'Accademia filarmonica. |
La Calisto |
Giove |
F. Cavalli |
1651 |
Venise |
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M. Lippi, Concerto vocale dir. R. Jacobs – DVD Harmonia Mundi, production bruxelloise de 1996 |
L'Eritrea |
? |
F. Cavalli |
1652 |
Venise |
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Version en anglais : captation du festival de Wexford, 1975 |
L'Argia |
Solimano, soldato |
A. Cesti |
1655 |
Innsbruck |
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G. Reinhart, Concerto vocale dir. R. Jacobs – retransmission de représentations, Paris, 1999 |
L'Orontea |
Creonte ? |
A. Cesti |
1656 |
Innsbruck |
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G. Reinhart, Concerto vocale dir. R. Jacobs – CD Harmonia Mundi, 1982. Attribution incertaine |
La Dori |
? |
A. Cesti |
1657 |
Innsbruck |
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Accademia bizantina dir. O. Dantone – CD CPO d'après Innsbruck 2019. Attribution incertaine |
Pompeo Magno |
Farnace ? |
F. Cavalli |
1666 |
Venise |
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R. Jones, dir. D. Stevens – retransmission radio, BBC |
Le disgrazie d'Amore |
? |
A. Cesti |
1667 |
Vienne |
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Auser Musici dir. C. Ipata – CD Hyperion. Attribution incertaine. |
Il lutto dell'universo |
San Pietro |
Leopold Ier |
1668 |
Vienne |
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M. Borgioni, Gambe di legno dir. F. Baroni – CD Fra Bernardo 2015 |
Il pomo d'oro |
? |
A. Cesti |
1668 |
Vienne |
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Chorus & Orchestra Spectaculum dir. G. Kramer – Captation de concert, Vienne 1989. Attribution incertaine. |
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