Cette basse napolitaine s'illustre pendant de nombreuses années comme roi de la comédie locale, ces pièces vocalement modestes mais pleines de caractère données aux Fiorentini, moins prestigieux que le San Bartolomeo où paraît la basse comique de la chapelle royale, Corrado.
D'Ambrosio fait partie des premières étoiles de la troupe, qui commence en 1717 avec Le Fente Zingare d'Orefice. Il chante alors beaucoup de pages de cet auteur ainsi qu'Alessandro Scarlatti et Francesco Feo (La Forza della virtù). En revanche, même si les données sont parfois parcellaires, il ne semble guère participer aux créations du jeune et talentueux Vinci. D'Ambrosio se dispute les parties comiques avec la basse Romaniello ou encore le ténor De Falco, toujours travesti en vieille, et la soprano Ippolita Costa. On le retrouve régulièrement dans les années 1720, notamment dans La Ciulla de Caballone en 1728 ainsi que d'autres œuvres de compositeurs mineurs dont Pulli, C. Manna ou Pisano. D'autres noms promis à un avenir plus brillants se font la main sur ce genre populaire : c'est le cas de Pergolesi bien sûr, mais aussi Latilla (Li Marite a forza, 1732), Leo, Sarro (La Rosaure, 1736)... Après deux productions en 1741, dont L'Alessandro de Leo, Giacomo ne semble plus se produire, et se retire comme Romaniello et De Falco avant lui. Sa partenaire des années 1730 Margherita Pozzi continue néanmoins de porter le flambeau sur les planches. |