Francesco est une basse souvent associé à la famille Baglioni, en particulier à Francesco. Comme lui, Carattoli naît à Rome, mais il est sans doute plus âgé puisque sa carrière débute à la quarantaine !
Les deux basses se produisent souvent ensemble, et avec les filles de Baglioni forment une troupe réputée comme la meilleure d’Italie, et qui contribue au rayonnement du genre, tout d’abord dans les œuvres de Latilla (Madama Ciana), Ciampi, Fischietti, puis Galuppi à Venise, Rome, Livourne, etc.
Carattoli est ainsi Foresto dans L’Arcadia in Brenta de Galuppi, sur un livret de Goldoni, à Venise en 1749. Sa collaboration avec les deux artistes est très régulière puisqu’il prend également part à : Il Filosofo di campagna, Il Mondo della Luna, et Arcifanfano re de’ matti. En 1760, il crée Tagliaferro dans La Buona Figliuola de Piccinni, à Rome : Carattoli a ainsi pris part à une bonne partie des plus grandes œuvres du genre bouffe émergent ! Il épouse une autre cantatrice bouffe, Costanza Rossignoli.
En 1761, il arrive à Londres avec les Baglioni et chante au King’s Theatre dans Il Filosofo di campagna.
Il chante ensuite à Vienne à partir de 1763, année où l'on donne Il Mercato di malmantile de Fischietti ; Carattoli y reprend le même rôle que dans la version de G. Scarlatti qu'il avait créée en 1758. On redonne une partie de son glorieux répertoire, et Khevenmüller le décrit dans son journal comme « l’un des meilleurs buffi [qu’il ait] entendus. »
Le commentateur Sonnenfels note ainsi que le vieux Carattoli ne chante quasiment plus, mais joue mieux que jamais, avec un visage d’un naturel et d’une plasticité étonnante. On lui écrit des personnages âgés, complémentaires de l’énergique Poggi, dans L’Amore artigiano ou Il Viaggiatore ridicolo de Gassmann, et sûrement La Finta Semplice de Mozart (finalement non créé à Vienne mais à Salzbourg).
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