Peu de choses à dire, malheureusement, sur cette basse originaire de Lucques.
Sa carrière débute vers 1695, alors qu'il paraît à Macerata. Il y chante encore en 1702, et interprète Tassilone d'Agostino Steffani à Düsseldorf en 1709, avec les castrats Baldassari, Pellegrini, Pasi et Tosi. Une basse dénommée Benedetti chante dans Cajo Marzio Coriolano de Caldara à Vienne en 1717, avec la Contini et Orsini ; il peut s'agir de Giovanni Francesco. Il est certainement très tôt attaché à la cour de Mantoue, où en 1718 Vivaldi fait sa connaissance. On l'entend aussi à Bologne en 1719. Engagé par le truchement du compositeur Pietragrua en Italie pour la chapelle de Würzburg où l'évêque Schönborn cherche à recruter des chanteurs de talent, il arrive en 1722 et satisfait son hôte. L'année suivante, en voyage vers Mantoue, Benedetti donne un concert à Ansbach pour le margrave, qui lui propose une récompense qui ne semble guère plaire au chanteur. Celui-ci refuse et répond avec suffisamment d'impertinence au goût de la noblesse pour être chassé et d'Ansbach et de Würzburg.
Pour cette basse charismatique et aguerrie, Vivaldi écrit Siveno dans Teuzzone ainsi que le magnifique rôle titre de Tito Manlio. La voix de Benedetti devait être impressionnante pour rendre justice à des airs comme Se il cor guerriero ou Orribile lo scempio. |