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Gaetano SCOVELLI

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dit Biondino

On trouve la trace de Gaetano Scovelli dès 1765 à Pavie, par exemple dans Sofonisba de Boroni. Scovelli est ensuite à Modène en 1767, avec le castrat Cicognani. On le retrouve à nouveau dans cette ville en 1771, année où il paraît aussi à Bologne dans Aristo e Temira de Monza avec Marianna Bianchi-Tozzi et Sartorino.
Dès le printemps 1771, le voici engagé à Cadix, en Espagne, où il semble demeurer jusqu'en 1773. Il y côtoie la soprano Getrude Flavis dans l'opera buffa La Sposa fedele de Guglielmi, compositeur dont il chante aussi l'opéra sérieux Ruggiero avec les castrat Cornaggia et Speciali.
En 1776-77, le ténor est à Milan, avant d'écumer les scènes du nord comme Padoue, Turin, Gênes, Pérouse... On l'applaudit dans Medonte (versions de Sarti puis Bertoni) ou encore Fatima d'Ottani, avec par exemple Anna De Amicis et Pacchierotti. Il se produit à Naples en 1779-80 dans pas moins de sept opéras et cantates dont Creso de Schuster et Ipermestra de Martín y Soler avec la très agile soprano Balducci, avant de retrouver Florence puis Rome en 1781 et Turin pour 1784-85, toujours avec le castrat Marchesi, par exemple dans Artaserse de Cimarosa.
Entre-temps, le ténor se produit à Londres, mais les conflits entre les chanteurs et la direction à propos des cachets entraînent le départ d'une majorité des interprètes à l'issue de la saison 1782-83. Il a le temps de créer Ifigenia in Aulide de Bertoni avec une affiche comportant la Morigi et Pacchierotti.
Sur le chemin du retour, il s'arrête probablement à Amsterdam pour un concert donné en 1784. C'est à Mantoue qu'on entend Scovelli en 1785, dans Arminio de Tarchi. En 1786, il chante Didone abbandonata de Sarti à Lucques avec Crescentini et la Bernasconi. Après Crémone, Reggio ou Gênes, Gaetano est à Florence l'année suivante, et interprète Andreozzi avec le castrat Senesino et la soprano Ferrarese Del Bene.
Madrid l'accueille en 1788 : le répertoire est uniquement buffo, avec la soprano Benini (Alessandri, Cimarosa, Paisiello, Gazzaniga...).
On l'entend encore à Rome en 1791, dans Tito Manlio de Tarchi avec le castrat Damiani. Une gazette indique qu'il est au service du grand duc de Toscane en 1792, alors qu'il exécute une cantate à Florence, Gli Amanti in Tempe d'Andreozzi, avec Anna Davia de Bernucci, et deux opéras. La dernière trace de Scovelli est datée de 1795, dans l'oratorio Il Sacrificio di Jefte de Moneta, avec le castrat Porri, à Fucecchio.

La longévité de sa carrière et sa présence sur les meilleures scènes laissent entendre qu'il s'agissait d'un excellent ténor, ou du moins fort solide.