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Cette soprano est essentiellement active à Naples vers le milieu des années 1770 et durant les années 1780, chantant des rôles masculins avec Roncaglia, Marchesi, le ténor Mombelli, Rosa Agostini, la Morichelli ou la stratosphérique Maria Balducci. Citons notamment le rôle titre de Ricimero de Guglielmi (1777) ; Arsace dans Medonte d'Insanguine (1779) ; Gilade dans le Farnace de Sterkel (1782) ; Enea e Lavinia de Guglielmi (1785), entre autres opéras de Paisiello, Martín y Soler, Bianchi et maints petits maîtres. Elle se présente même comme primo uomo à Milan et Mantoue. En 1786, Rubinacci passe à Venise et retrouve enfin des rôles féminins, chantant Sacchini, Prati et Bianchi aec le grand Pacchierotti. Elle se produit aussi à Trieste.

On la retrouve enfin à Berlin comme seconda donna, à partir de 1788, pour Medea in Colchide de Naumann. Elle chante l'opéra bouffe et sérieux, par exemple dans Brenno de Reichardt en 1789 avec les célèbres Fischer et Todi, ainsi que l'étoile locale Concialini. On l'entend ainsi dans plusieurs productions jusqu'en 1793, au carnaval, dans Enea. Reichardt loue sa voix très plaisante et son excellente prononciation, mais regrette une tendance à tout chanter trop haut.

Revenue en Italie, on entend encore Antonia Rubinacci en 1794 à Livourne dans une farsa d'Isouard.