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Soprano d'originaire vénitienne.
En 1706-07, elle est donc au San Cassiano de sa ville natale avec Boschi et l'épouse de ce dernier, la contralto Vanini, ainsi que la Tilla et les castrats sopranos Tollini et F. De Grandis pour divers opéras de Lotti et Gasparini – ce dernier compositeur est probablement celui qu'elle interprète le plus de toute sa carrière. La soprano est employée par la cour de Mantoue, mais la guerre la chasse en Toscane. Ainsi, en 1707, la chanteuse participe à Vincer sé stesso è la maggior fortuna [Rodrigo] de Haendel à Florence aux côtés d'Anna Torri et du ténor Guicciardi. Aurelia Marcello se trouve à Naples en 1709-10 pour interpréter Albinoni et A. Scarlatti (La principessa fedele), comme prima donna avec les castrats Roberti et De Grandis, mais aussi une ode en hommage à la reine d'Espagne avec Matteo Sassano, au palais royal.
Si Aurelia paraît ensuite à Gênes et Vincense, c'est néanmoins à Florence qu'on l'entend le plus régulièrement jusqu'en 1718. En 1714-15 puis 1715-16, elle y est prima donna dans les drames de Gasparini, une fois encore, comme Amor vince l'odio ou Lucio Papirio. En 1717, elle incarne Médée dans La conquista del vello d'oro d'A. M. Bononcini avec la Bordoni et les castrats Senesino, Casati et Berselli. Elle est Griselda pour le même compositeur à Milan, l'année suivante. Marcello se fait aussi applaudir souvent à Livourne entre 1715 et 1718, où elle interprète notamment Predieri (Il pazzo per politica).

Après Bologne, la soprano retrouve Milan pour Il più fedel tra i vassalli de Gasparini, avec l'immense castrat Orsini dont c'est l'une des rares prestations hors de Vienne. En 1722, Marcello pousse jusqu'à Munich où elle campe Adelaide de Torri, sur un livret à succès de Pariati. Le ténor Costanzi l'y accompagne dans le rôle du tyran Berengario, ainsi que le castrat Bartoli.