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Girolamo BRAVURA

ca 1770 – ?

Aussi [Gerolamo] [Braura]

Ce soprano natif d'Ancône est l'un des derniers castrats de renom, avec Caporalini, Sassaroli, Mattucci, Crescentini et Vellutti. Actif à la chapelle de sa ville natale jusqu'en 1801, il rejoint ensuite celle de Loreto jusqu'en 1809. Mais sa carrière passe aussi par les planches des théâtres, où il débute en 1789-90 à Pérouse dans Gli Amanti confusi de Bernardini.
On le retrouve à Rome de 1790 à 1792, en passant par Macerata et Vincence, où il côtoie la prestigieuse Billington, qu'il retrouve régulièrement par la suite, et le ténor Brida dans La Morte di Cleopatra de Nasolini. Il partage ses talents entre la Pergola de Florence (avec la Radicati et le ténor Ansani) et Naples, entre 1793 et 1795. Bravura y donne par exemple Sofronia ed Olindo d'Andreozzi, avec Babbini, mais aussi un dramma eroicomico de Ruggi, aux côtés d'Anna Davia et de la basse Trabalza. À Padoue, en 1795, il campe le rôle titre du Cinna de Paër, avec l'épouse du compositeur et le ténor Simoni. Bravura chante ensuite à Gênes, Bologne, Venise (Andromaca de Paisiello avec la Catalani et Giacomo David en 1798) puis Turin pour achever le siècle. On l'entend aussi comme soprano au SS Crocifisso de Longiano, avec Sassaroli.
Il donne Le Feste d'Iside de Nasolini à Ferrare en 1800. En 1801-02, il revient à Gênes, Trieste (avec l'immense Grassini) puis Florence, et Rome la saison suivante. Il y retrouve la stratosphérique Teresa Radicati et la basse Zambelli dans La Fedra. On l'entend dans maintes autres villes italiennes dont Livourne, Pesaro, jusqu'à Parme en 1806-07.

Il doit effectuer un séjour à Londres vers 1803, mais le contrat échoue finalement. Il est probable qu'il paraisse à Moscou, destination prévue lorsqu'il entreprend un voyage en 1809 ; il écrit à la chapelle de Loreto qu'il ne reviendra plus en 1812. Il fait d'ailleurs également envoyer une croix d'argent ornée de pierres précieuses à Loreto alors qu'il est employé à la chapelle de Saint-Petersbourg (Moscou, selon d'autres sources) en 1822.

Un certain Antonio Bravura, également soprano, commence sa carrière environ douze ans avant Girolamo, et achève sa carrière en Russie.